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REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE
participation active des établissements d’enseignement et l’implication de leurs
conseils. Une telle politique clairement affichée peut contribuer à la réduction
des inégalités et favoriser la relation de l’école avec ses environnements social,
économique, culturel. Attentive au respect et à l’harmonie des rythmes de vie
et activités des enfants à l’école, dans la famille, dans la cité, elle est également
prise de conscience que le traitement de l’aménagement des temps (journalier,
hebdomadaire, annuel, de travail, de loisir…) est aujourd’hui un problème cen-
tral et ne peut se concevoir sans tenir compte du fonctionnement général de
notre société»!
Qui donc, selon vous, a eu ce discours digne d’une ambition politique éducative
au service de chaque enfant? Est-ce François Hollande? Vincent Peillon? Benoit
Hamon? Najat Vallaud-Belkacem? Que nenni.
Il s’agit de Michel Gevrey, alors secrétaire national des JPA, dans un rapport publié
en 1993 sur «Les Politiques Publiques d’Aménagement des Temps de l’Enfant»!
On est bien en droit de se demander si en 2015 nous sommes vraiment en train de
refonder l’action éducative auprès des enfants.
ET MAINTENANT ?
En reste-t-on aux constats, ou décide-t-on de se réinterroger sur ce qu’on fait
pour l’éducation des enfants? Un type d’organisation est possible, qui permet
de donner du temps aux animateurs afin de valoriser leur expertise, qui évite
de charger les enfants en trop d’activités, source connue de fatigue. Il donne
aussi à l’école une organisation plus respectueuse des capacités des enfants. Les
matinées peuvent être toutes identiques et efficaces. Les après-midi fortement
allégées cognitivement parlant.
Oui un tel projet éducatif ne sert rien d’autre que l’intérêt de chaque enfant,
lui permet de croire en une autre réussite éducative, mais il ne peut effective-
ment jouer ce rôle qu’à la condition que les acteurs y œuvrant aient eux aussi un
bien-être quotidien leur permettant de s’investir totalement au mieux de leurs
compétences dans tous les temps imposés aux enfants.
Oui des adaptations sont possibles, c’est le bon moment pour tout le monde
puisque les projets mis en place en 2013 ne couraient que sur 3 ans, ils sont donc à
réécrire pour la rentrée 2016.
Il faudrait même se réinterroger, comme beaucoup le font de plus en plus, sur la
meilleure cinquième matinée, entre le mercredi et le samedi.