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REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE

Le conseil municipal d’une commune du sud-ouest a fait appel à moi, d’abord

pour informer par le biais d’une soirée débat, puis pour mener une évaluation en

direct, pendant 4 jours, avec l’ensemble des partenaires, j’ai donc rencontré pen-

dant plusieurs heures tous les représentants de

parents, les enseignants, les animateurs mater-

nelle, les animateurs élémentaire, les ATSEM,

les intervenants extérieurs relevant de clubs

sportifs et d’associations culturelles. À la suite

de quoi le conseil municipal m’a demandé de tra-

vailler sur l’année 2015-2016, pour objectiver les

évaluations ainsi faites mais aussi pour les aider

à développer un travail partenarial permettant

que la co-éducation devienne une évidence dans

cette commune.

Je ne développe pas ici toutes les demandes que

je reçois, via mon site, pour envoyer des docu-

ments permettant de reprendre la réflexion,

mais aussi pour aller sur place pour aider à

reprendre cette réflexion. Je réponds favorable-

ment à ces demandes évidemment.

Mais pourquoi donc dans ce pays, privilégie-t-on toujours, (c’est d’ailleurs vrai à

l’école), la réparation plutôt que la prévention?

Dans la Lettre ouverte que j’avais envoyé à Vincent Peillon en date du 3 janvier

2013, j’expliquais à quel point on risquait d’aller dans le mur si on n’acceptait pas

de prendre les bonnes décisions pour mettre en place cette réforme, mais évidem-

ment, il a refusé d’entendre. Et maintenant on risque fort de voir de plus en plus

de temps de garderies se mettre en place parce que les communes sont exsangues,

et finalement ne voyant pas vraiment l’intérêt pour l’enfant de cette réforme,

vont se contenter de faire en sorte qu’il y ait des adultes présents au moment où

les enfants sont libérés par la classe.

Un élu des Hautes Alpes, rencontré lors d’une intervention qui m’a été demandée

pour la seconde fois dans la même commune, me disait que le gouvernement

n’avait pas l’air de se rendre compte que d’ici deux à trois ans, les maires revien-

dront complètement sur ce qu’ils ont mis en place, même a minima, car ils

n’auront absolument plus les moyens nécessaires à y consacrer.

Et que penser d’un ancien élu de la commune de Grenoble, à qui j’avais dit que je

ne voyais pas bien où était le projet éducatif qu’il avait voulu me présenter, étant

donné que les enseignants n’étaient absolument pas concernés par ce projet, m’a

MAIS POURQUOI

DONC DANS CE PAYS,

PRIVILÉGIE-T-ON

TOUJOURS

LA RÉPARATION PLUTÔT

QUE LA PRÉVENTION ?