Previous Page  134 / 148 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 134 / 148 Next Page
Page Background

134

REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE

français. La problématique du temps

a en effet été presque exclusivement

abordée sous l’angle des rythmes indivi-

duels des enfants et donc assez peu sous

son aspect pédagogique et didactique».

Il ajoute : «Les pratiques pédagogiques

sont évidemment aussi à interroger

et les travaux de recherche montrent

bien toute l’importance des approches

pédagogiques favorisant une pédagogie

explicite et structurée (Bissonnette,

Richard, Gauthier, Bouchard, 2010)». Et

encore : «Les rythmes scolaires doivent

alors être perçus comme le levier d’une

amélioration qualitative de l’école pri-

maire et non pas comme une finalité.

L’évolution doit concerner l’aspect quali-

tatif du temps d’enseignement, la prévention et la prise en charge de la difficulté

scolaire». Soit ce que je réclame depuis 20 ans !

De longues matinées permettent de libérer une après-midi pour qu’y prenne

place le parcours éducatif qui aura été construit en partenariat, ce qui répond aux

besoins des enfants, respecte leurs rythmes et octroie aux enseignants un temps

libéré plus qu’utile pour y placer une bonne partie des tâches invisibles trop sou-

vent oubliées. C’est aussi le meilleur moment pour organiser des rencontres

d’équipe «efficaces». Une après-midi de parcours éducatif, de durée équivalente

aux 3 autres après-midi de classe, permet que les journées des enfants soient

identiques, évite la multiplicité des transitions, permet que tous les enfants par-

ticipent à ce parcours ce d’autant plus si dans une commune, on ne libère pas

la même après-midi dans toutes les écoles ce qui permet d’utiliser au mieux les

différents locaux.

Comme l’ont écrit Etienne Bourgeois et Benoit Galand (2006) «la motivation à

apprendre est décidément bien une affaire d’interactions entre des facteurs indi-

viduels propres à l’élève et des facteurs contextuels. Ceux-ci ne concernent pas

uniquement la classe, le groupe et les pratiques pédagogiques mais également

l’institution et la société en général».

Cèbe et Goigoux en 1999 écrivaient quant à eux: «le développement humain

ne se borne pas à un apprentissage efficient (à la réussite ou la performance) et

l’un de ses aspects fondamentaux est le processus hypothétique (optionnel) par

lequel une information implicitement présente dans le système cognitif devient

DE LONGUES MATINÉES

PERMETTENT DE LIBÉRER

UNE APRÈS-MIDI POUR QU’Y

PRENNE PLACE LE PARCOURS

ÉDUCATIF QUI AURA ÉTÉ

CONSTRUIT