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« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »

Mais surtout il faut accepter que cette

nouvelle construction associe d’emblée

tous les représentants de tous les parte-

naires, qu’il n’y ait pas construction d’un

côté d’un emploi du temps et de l’autre un

remplissage des cases libérées.

La co-éducation ne prendra racine que

si on accepte de s’écouter, de s’entendre

même, et de mettre sur la table de négo-

ciations les reproches que l’on peut se faire

les uns les autres: quand on ne les connaît

pas, on ne peut pas chercher de solution.

POSSIBLE OU UTOPIE ?

Certes c’est un vrai challenge pour une

commune ou une communauté de com-

munes qu’un tel travail de reconstruction. C’est dans la mise en œuvre d’un Projet

Éducatif co-construit qu’elles feront la preuve de l’ambition éducative qui est la leur

pour chaque enfant vivant sur leur territoire. Et c’est son avenir qu’elles préparent à

travers un tel Projet et à travers lui le devenir de notre société.

ET CE N’EST PAS UTOPIE

Dès que j’ai été invitée par des communes à intervenir pour des soirées débat,

j’ai décidé, non seulement d’apporter aux auditeurs toutes les connaissances avé-

rées indispensables à avoir pour participer à la construction d’un projet au service

des besoins de chaque enfant, mais aussi de donner à connaître toutes mes expé-

riences, vieilles de 30 ans, dans ce domaine, en insistant sur le fait que jamais je

n’avais construit un projet dans un cadre législatif imposant 9 demi-journées. Et

je dois dire que j’ai étémoi-même étonnée des conséquences de ces soirées-débat.

J’ai fait à ce jour 500 interventions, partout en France mais aussi à Luxembourg et

au Maroc, dans des zones très urbaines, très rurales, de montagne. J’ai même eu

l’opportunité d’assurer une après-midi de débat avec tous les IEN d’une académie,

en présence du DASEN de cette académie, réactions de ces IEN à la fin de l’après-

midi ? «Et bien, on a du boulot sur le terrain»! J’ai encore assuré plusieurs fois

LA CO-ÉDUCATION NE

PRENDRA RACINE QUE SI ON

ACCEPTE DE S’ÉCOUTER, DE

S’ENTENDRE MÊME, ET DE

METTRE SUR LA TABLE DE

NÉGOCIATIONS LES REPROCHES

QUE L’ON PEUT SE FAIRE LES

UNS LES AUTRES