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REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE
des formations d’élus, à la demande de divers groupes politiques. C’est bien ce qui
m’a permis d’être ensuite contactée par de nombreuses municipalités qui souhai-
taient bénéficier de mon expertise pour mettre en place leur projet éducatif. La
demande la plus marquante fut celle de la ville de Lannion, qui m’invita pour une
soirée débat en février 2013, juste après la publication du décret Peillon. L’équipe
municipale avait eu la bonne idée de me demander de leur consacrer deux jours
successifs, pour qu’à la suite de la conférence du soir, soient organisés des ateliers
de réflexion partenariale.
La soirée eut lieu un jeudi soir, l’amphi réservé était archi plein, parents, ensei-
gnants, animateurs, élus, tout le monde était présent. Évidemment énormément
de questions ont fusé qui nous ont amenés très tard dans la soirée. Mais le ven-
dredi, tous les acteurs étaient présents : représentants des parents de tous les
groupes scolaires, tous les directeurs d’école, une conseillère pédagogique, l’IEN,
des représentants des ATSEM de tous les groupes scolaires, des représentants
de toutes les associations diverses et variées subventionnées par la commune,
mais aussi des intervenants de clubs sportifs «privés». 3 heures de travail plus
tard, avec une demande de base qui était que chaque groupe formé devait pro-
poser un type d’organisation permettant de répondre aux attentes de chacun, un
brain storming a eu lieu en présence du maire. Quel en fut le résultat ? Les trois
groupes qui avaient été constitués ont exprimé exactement la même attente, à
savoir que sur le paper-board qu’ils utilisaient, ils reprenaient les types d’em-
ploi du temps suggérés par le MEN, les barraient systématiquement en disant
que ça ne leur convenait pas, et choisissaient
de reprendre celui que je leur avais présenté la
veille qui est en fait une organisation existant
à Lille depuis 1996, mais que j’ai su après coup
exister à Munster depuis 1989, mais avoir aussi
existé, avec succès, dans diverses autres villes.
L’intérêt de celle de Lille est que j’ai été partie
prenante de sa construction, à l’époque avec les
Francas du Nord, et que j’ai réalisé une succes-
sion d’évaluations sur le suivi des enfants me
permettant d’en connaître les effets.
Quelle est cette organisation? 5 jours de classe,
comportant 5 matinées de 4 heures, 2 après-midi
de 2 heures de classe et 2 après-midi de 2 heures
de parcours éducatifs.
Dans le livre cité plus tôt, je détaille quelque peu
les résultats obtenus dans ce groupe scolaire,
CE FUT POUR L’ÉQUIPE
D’ENSEIGNANTS UNE
RÉELLE RÉUSSITE DE
VOIR LE MIDI
LES PARENTS VENIR
DIRE BONJOUR
À L’ENSEIGNANT
DE LEUR ENFANT