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REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE

être désolé de n’avoir pu aller au bout de la démarche (à cause de l’interdit fait

par le décret imposant 9 demi-journées), car il avait fait le calcul pour sa com-

mune et constaté ceci : «La solution que nous proposions sur la base du projet

que tu défends aurait permis une diminution de plus de 10 000 € (sur un budget

de 90 000 €) en mutualisant les moyens, faisant

appel à des associations locales, en embauchant

moins d’animateurs»! Cela n’interpelle vrai-

ment pas le gouvernement ?

Car que s’est-il passé à Lannion, après qu’une

enquête faite dans la commune ait montré que

plus de 85% des enseignants étaient favorables

à ce projet et que les parents le réclamaient ? Le

projet a été construit, comme je le demandais,

de façon partenariale, avec l’ensemble des par-

tenaires présents dans le comité de pilotage, le

projet était prêt à démarrer à la rentrée 2013,

mais le DASEN a refusé de prendre sur lui de

donner son accord, le projet est donc remonté au

Ministère et est revenu avec une fin de non-re-

cevoir (sans aucun écrit) uniquement parce que

«pas sur 9 demi-journées»!!!

Le même problème s’est retrouvé dans nombre de communes qui ont voulu

monter le même projet, lorsque j’ai été auditionnée au Sénat par la mission

Rythmes scolaires, 14 maires, de communes de tailles très différentes, émanant

de tout le pays, de couleurs politiques différentes, ont écrit un courrier aux séna-

teurs pour leur dire qu’ils soutenaient complètement le projet que je présente,

qu’ils étaient prêts à le faire vivre, que l’ensemble de leurs concitoyens y adhé-

raient, et ils attendaient des sénateurs de faire bouger les lignes. Lorsque j’ai

remis ces courriers aux sénateurs présents, je dois dire que cela a provoqué une

réaction forte de leur part, car ils n’imaginaient pas que des maires aussi diffé-

rents puissent se mobiliser pour que le projet qui leur semblait le plus approprié

devienne possible à mettre en œuvre.

Pour la petite histoire, tous ces maires ont été réélus lors des élections munici-

pales de 2014, ce qui n’est pas le cas de nombre de ceux que j’ai pu rencontrer mais

qui, ne voulant pas déroger aux obligations faites par le Ministère, ont renoncé à

se battre pour obtenir gain de cause.

85% DES ENSEIGNANTS

ÉTAIENT FAVORABLES

À CE PROJET

ET LES PARENTS LE

RÉCLAMAIENT