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« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »
progressivement un savoir explicite, flexible, accessible à d’autres parties du sys-
tème cognitif d’abord dans un même domaine puis dans d’autres». (p. 6) et plus
loin «si certains élèves ne sont pas motivés pour les apprentissages, ce n’est pas
parce qu’ils sont immatures ou de mauvaise volonté mais parce que la plupart
des acquis scolaires ne répondent à aucune nécessité (Schneuwly, 1995). La moti-
vation ne peut pas être tenue pour un pré-requis de l’activité : c’est un effet de
l’éducation ; en d’autres termes, elle ne peut pas précéder les apprentissages mais
seulement leur succéder. (p. 10)».
Une après-midi ainsi inscrite dans le projet éducatif, contenant des parcours
construits de façon partenariale, permet à la fois que ceux-ci prouvent aux enfants
qu’ils sont en train de mettre en pratique des acquis, complexes, faits en classe, ce
qui alors valorise ces acquis, mais aussi qu’ils induisent chez l’enfant de nouvelles
compétences que l’enseignant devra intégrer dans son programme d’évalua-
tion car il est évident que ces compétences appartiennent au socle commun. La
synergie entre temps formels et non formels devient alors réalité. Cela permet
aussi aux communes d’utiliser au mieux les ressources qui sont les leurs, ce qui
réduit d’autant le budget à investir et permet principalement de ne pas avoir à
demander aux parents de participer financièrement, ce qui est un gage d’équité
pour tous les enfants. Et je ne peux que m’accorder avec Suchaut qui dit que «le
morcellement du temps éducatif (accueil périscolaire, temps d’enseignement,
temps d’activités périscolaires, Activités pédagogiques complémentaires (APC),
etc.) et la multiplicité des intervenants posent problème. Des adaptations sont
nécessaires».
PARCE QU’IL FAUT Y CROIRE
«Parce que cette politique d’aména-
gement des rythmes de vie des enfants
repose sur l’engagement partenarial
entre les établissements scolaires, les
collectivités territoriales, les asso-
ciations, les parents, les acteurs du
développement local, parce que même si
elle vise tous les enfants, elle doit contri-
buer à la réduction des inégalités et à la
meilleure réussite sociale et scolaire des
plus vulnérables d’entre eux, tout dispo-
sitif de «veille éducative» impose une
« L’AMÉNAGEMENT DES
TEMPS EST AUJOURD’HUI
UN PROBLÈME CENTRAL
ET NE PEUT SE CONCEVOIR
SANS TENIR COMPTE DU
FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL
DE NOTRE SOCIÉTÉ »