Previous Page  135 / 148 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 135 / 148 Next Page
Page Background

135

« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »

progressivement un savoir explicite, flexible, accessible à d’autres parties du sys-

tème cognitif d’abord dans un même domaine puis dans d’autres». (p. 6) et plus

loin «si certains élèves ne sont pas motivés pour les apprentissages, ce n’est pas

parce qu’ils sont immatures ou de mauvaise volonté mais parce que la plupart

des acquis scolaires ne répondent à aucune nécessité (Schneuwly, 1995). La moti-

vation ne peut pas être tenue pour un pré-requis de l’activité : c’est un effet de

l’éducation ; en d’autres termes, elle ne peut pas précéder les apprentissages mais

seulement leur succéder. (p. 10)».

Une après-midi ainsi inscrite dans le projet éducatif, contenant des parcours

construits de façon partenariale, permet à la fois que ceux-ci prouvent aux enfants

qu’ils sont en train de mettre en pratique des acquis, complexes, faits en classe, ce

qui alors valorise ces acquis, mais aussi qu’ils induisent chez l’enfant de nouvelles

compétences que l’enseignant devra intégrer dans son programme d’évalua-

tion car il est évident que ces compétences appartiennent au socle commun. La

synergie entre temps formels et non formels devient alors réalité. Cela permet

aussi aux communes d’utiliser au mieux les ressources qui sont les leurs, ce qui

réduit d’autant le budget à investir et permet principalement de ne pas avoir à

demander aux parents de participer financièrement, ce qui est un gage d’équité

pour tous les enfants. Et je ne peux que m’accorder avec Suchaut qui dit que «le

morcellement du temps éducatif (accueil périscolaire, temps d’enseignement,

temps d’activités périscolaires, Activités pédagogiques complémentaires (APC),

etc.) et la multiplicité des intervenants posent problème. Des adaptations sont

nécessaires».

PARCE QU’IL FAUT Y CROIRE

«Parce que cette politique d’aména-

gement des rythmes de vie des enfants

repose sur l’engagement partenarial

entre les établissements scolaires, les

collectivités territoriales, les asso-

ciations, les parents, les acteurs du

développement local, parce que même si

elle vise tous les enfants, elle doit contri-

buer à la réduction des inégalités et à la

meilleure réussite sociale et scolaire des

plus vulnérables d’entre eux, tout dispo-

sitif de «veille éducative» impose une

« L’AMÉNAGEMENT DES

TEMPS EST AUJOURD’HUI

UN PROBLÈME CENTRAL

ET NE PEUT SE CONCEVOIR

SANS TENIR COMPTE DU

FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL

DE NOTRE SOCIÉTÉ »