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Nº2

REVUE COMITÉ RÉFLEXION FAMILLES / ÉCOLE

L’objet/sujet de l’action des deux protagonistes, le processus

éducatif de l’enfant/élève ne possède pas de frontières précises,

claires, délimitées. L’imprécision de ces frontières ne peut qu’en-

gendrer tensions, conflits, sentiments d’invasions de champs et

incertitudes dans l’action des deux partenaires.

Comme le dit un chercheur espagnol, J.Garreta «De la part des

parents, on ne sait même pas quelle est la limite qu’il est correct

de ne pas franchir lorsqu’on s’implique ; il y a une peur d’envahir

le terrain professionnel de l’enseignant. De la même manière, il

y a de la part des maîtres, une peur que ses compétences pro-

fessionnelles ne soient pas respectées. Ce sujet mériterait une

réflexion axée sur une transparence de ce qu’est cette ligne si fine

qui existe entre le correct et l’incorrect dans le domaine du parte-

nariat école-familles.»

La complexité intrinsèque à l’acte éducatif, le rôle dévolu par les

habitus de chacun des acteurs impliqués, l’absence d’une forma-

tion des professionnels à la collaboration avec les familles, les

présupposés socio-culturels présents lors du déroulement de la

rencontre, rendent les rapports et les relations familles-école

complexes et exigeants, donc souvent épuisants pour les acteurs

concernés.

L’implication parentale dans la vie de l’école porte en soi des

bénéfices à la fois pour l’élève, pour les parents comme pour

l’école et pour la communauté toute entière, comme cela a été

mis en évidence par la recherche internationale.

Cependant, il est évident dans les sociétés contemporaines que le

rapport famille-école représente toujours un problème contro-

versé. La relation entre les deux éducateurs du jeune constitue

un noeud critique, d’une façon ou d’une autre compliqué, dans le

cadre du processus éducatif des nouvelles générations.