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« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »
Le rapport entre les deux pôles :
les familles et l’école, constitue un
noeud compliqué par le fait qu’il est
gâté depuis sa naissance par la totale
asymétrie de pouvoir entre les deux
qui met souvent entre eux des bar-
rières infranchissables.
Il s’agit d’une asymétrie qui est
marquée par la rencontre entre une
institution bien définie dans ses
missions et une famille individuelle,
entre celui qui est titulaire d’un rôle
public défini par les lois, le profes-
seur, et celui qui agit, à titre privé, le
parent, entre celui qui possède des
compétences formalisées reconnues
lors de son recrutement, et celui qui
va pour éduquer et gérer son enfant,
agir souvent de manière informelle.
Dans une société qui intervient de manières diverses (au niveau
des lois, dans le domaine culturel…), les parents peuvent se
penser comme des clients «extérieurs» de l’institution école
destinée par les textes à former les citoyens de demain, et donc à
penser en termes de privatisation le service public qu’accomplit
l’école, avec pour corollaire un rapport à l’enseignant, en termes
clients-service, exigeant des résultats immédiats et conduisant le
rôle de l’enseignant à devenir plus complexe, plus épuisant, avec
les risques de burn-out.
Cependant, l’asymétrie de pouvoir reste, soit pour motifs cultu-
rels, (le poids de la tradition et de la formation) soit parce que la
rencontre école-familles n’arrive pas dans certains territoires à
se construire autrement qu’avec les codes, les langages et dans
les formes établies par l’institution scolaire.
LE RAPPORT ENTRE LES
DEUX PÔLES : LES FAMILLES
ET L’ÉCOLE, CONSTITUE UN
NOEUD COMPLIQUÉ PAR
LE FAIT QU’IL EST GÂTÉ
DEPUIS SA NAISSANCE
PAR LA TOTALE ASYMÉTRIE
DE POUVOIR ENTRE LES
DEUX QUI MET SOUVENT
ENTRE EUX DES BARRIÈRES
INFRANCHISSABLES