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« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »
Mais nous avons souhaité cette année présenter d’autres dispo-
sitifs et d’autres moyens, fondés sur la confiance, permettant de
lutter contre la constante macabre et d’améliorer ainsi la manière
d’évaluer nos élèves et nos étudiants, notamment :
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Des variantes de l’EPCC, qui ont un point commun: elles s’ap-
puient sur un contrat précisant ce qui est attendu de l’élève ou
de l’étudiant.
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Le contrôle en cours de formation, lorsque l’enseignant dis-
pose du temps nécessaire pour le mettre en pratique, à tous les
niveaux (c’est ainsi que l’on encadre nos thésards à l’université).
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Encourager l’évaluation par projets, qui permet d’éviter les
contraintes et le stress du temps limité, et l’aspect trop souvent
aléatoire de l’évaluation usuelle.
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Encourager et valoriser l’investissement au service de l’éta-
blissement. Une telle sensibilisation est utile dans la formation
d’un citoyen, et pourrait permettre, par exemple, d’augmenter
le taux de participation des étudiants, actuellement vraiment
très faible, lors d’élections universitaires.
Revalorisation de disciplines considérées, à tort, comme secon-
daires, par exemple la musique, les arts plastiques, l’éducation
physique et sportive. Il est anormal que certains élèves soient sou-
vent considérés en échec scolaire en tenant compte uniquement
de leurs «faibles» performances dans une ou deux disciplines
«principales», alors qu’ils ont de bons résultats en musique par
exemple. En 2012 à Paris, dans le cadre des journées sur la refon-
dation de l’Ecole de la République, j’avais publiquement posé la
question suivante en rappelant d’abord que j’étais professeur de
mathématiques : «J’aimerais qu’on m’explique pourquoi jouer
d’un instrument de musique est moins formateur que de faire
des mathématiques.» Je n’ai eu aucune réponse à cette question.