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« RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES »
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Se dégage également dans cette situation fortement contrastée décrite par les
parents ayant répondu au questionnaire que les relations avec les parents ne
font pas l’objet d’un cadrage national, mais sont fortement dépendantes de
l’attitude du directeur ou du chef d’établissement. Elles semblent davantage
ressortir d’une démarche ou d’un choix personnel de la direction que d’une
réelle posture professionnelle liée à la fonction. Il y a là matière à désinvestir
les parents d’être présents dans l’établissement, car ne reposant pas sur une
continuité des politiques d’établissement. Le rôle souvent prépondérant du chef
d’établissement apparaît ici souligné ainsi que l’importance ou non de chacun
à se soucier de la réussite des élèves en concertation avec les parents. C’est une
véritable question centrale pour le système éducatif français que l’École soit
encore trop dépendante des motivations individuelles plutôt que de compé-
tences acquises en formation et que l’évaluation des enseignants comme des
chefs d’établissement soit si peu basée sur leurs compétences relationnelles.
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Les parents semblent avoir des interlocuteurs privilégiés, notamment avec le
Conseiller principal d’éducation (CPE) en collège et en lycée, qui est abondam-
ment cité. Il semble aux yeux des parents de collégiens et de lycéens jouer un
double rôle jugé très positivement: médiation entre les parents et les différents
autres personnels de l’établissement ; attentif aux comportements du jeune qui
peuvent relever de ce qu’on peut appeler la «crise d’adolescence» et être celui
qui en avertit rapidement les parents. Dans quelques questionnaires, l’infir-
mière est explicitement citée comme jouant ce dernier rôle.
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Enfin, les parents reconnaissent qu’il reste un important effort de formation
des enseignants à effectuer, avant tout dans le domaine de la communication
et de la gestion d’un entretien. Certains parents indiquent clairement que les
enseignants ont
«peur de mener un entretien qu’ils ne savent pas maîtriser».
D’autres demandent que les enseignants aient des
«discours audibles (com-
prendre : compréhensibles) pour les parents».
Il y a là un enjeu de professionnalité
des personnels qui devrait être pris en compte.
EN CONCLUSION
RESTENT, TOUS LES PARENTS QUI N’ONT PAS VOULU OU PU S’EXPRIMER… POUR CEUX-LÀ
AUSSI, L’EDUCATION NATIONALE DOIT SE MOBILISER POUR LUTTER CONTRE « LE DÉCROCHAGE
DES PARENTS D’ÉLÈVES ». GAGNER CE COMBAT ENTROUVRIRAIT SANS DOUTE DES
PERSPECTIVES POSITIVES À LA LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE…