EDUCATION

Fiche pratique n°13 : Les auxiliaires de vie scolaire

Cheville ouvrière des dispositifs d’intégration scolaire des enfants handicapés, les AVS, auxiliaires de vie scolaire, exercent leurs différentes missions d’aide et d’accompagnement en liaison étroite avec les équipes pédagogiques.


La loi du 11 février 2005 a posé pour principe la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire. Cela s’est traduit par une croissance importante du nombre d’enfants scolarisés : en 2005, 151 523 élèves handicapés étaient scolarisés, aujourd’hui ils sont plus de 210 000. Si un certain nombre d’entre eux peut être intégré individuellement avec les moyens propres de l’école, le plus souvent, un accompagnement spécialisé est nécessaire. C’est là qu’interviennent les auxiliaires de vie scolaire.
On distingue deux catégories d’AVS : les assistants de vie scolaire collectifs (AVS-Co), qui assistent les équipes éducatives en CLIS (Classe pour l’inclusion scolaire) ou ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), et les assistants de vie scolaire individuels (AVS-I), qui œuvrent en classe ordinaire. Qu’il soit collectif ou individuel, l’accompagnement par un AVS s’articule autour du projet personnalisé de scolarisation (PPS) – lire encadré ci-dessous.

4 types de tâches
Comme il est indiqué dans le rapport du sénateur Paul Blanc remis au président de la République en mai 2011, les AVS-I « doivent intervenir dans la classe sans jamais se substituer à l’enseignant. Ils peuvent intervenir hors du temps scolaire (interclasses, repas…) mais ne peuvent pas intervenir au domicile de l’élève. »
Ces restrictions précisées, l’AVS-I peut assurer 4 grands types de missions :
– des interventions dans la classe définies en concertation avec l’enseignant (aide pour écrire, manipuler le matériel dont l’élève a besoin, aides techniques diverses…) ou en dehors des temps d’enseignement, la pause déjeuner notamment ;
– des participations aux sorties de classes occasionnelles ou régulières. La présence de l’AVS-I permet également que l’élève ne soit pas exclu des activités physiques et sportives ;
– l’accomplissement de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou paramédicale particulière – les l’AVS-I reçoivent à cet égard une formation à certains gestes d’hygiène ou à certaines manipulations ;
– une collaboration au suivi des projets d’intégration (réunions d’élaboration et de régulation du projet individualisé, participations aux rencontres avec la famille…).
Dans tous les cas, un principe doit être respecté : c’est à l’enseignant que revient l’entière responsabilité pédagogique, l’auxiliaire de vie scolaire visant lui à optimiser la situation d’apprentissage de l’élève.

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ZOOM
« Des moyens humains renforcés »
Si l’accompagnement individuel à l’école ordinaire a progressé de façon considérable – le nombre d’enfants bénéficiant d’un auxiliaire de vie scolaire a été multiplié par 3 depuis 2005 –, on dénombre chaque année plusieurs milliers de familles qui ne trouvent pas de solution satisfaisante pour leur enfant handicapé. Par exemple, comme le souligne le rapport Blanc sur l’intégration scolaire des enfants handicapés, « Fin décembre 2010, 6 176 élèves étaient en attente d’un accompagnement » par un AVS… En réponse à cette situation, le président de la République affirmait le 8 juin dernier, lors de la Conférence nationale du handicap : « Nous recruterons dès la rentrée 2011 des auxiliaires de vie scolaire plus nombreux, mieux formés, mieux payés et disposant de véritables perspectives de carrière. A chacun d’eux, nous proposerons une vraie formation leur permettant d’assumer leur responsabilité au contact des enfants et un véritable contrat d’assistant d’éducation. » Précisément, en plus de 2 000 assistants de scolarisation qualifiés supplémentaires recrutés dès cette rentrée, 4 500 doivent l’être pour la rentrée 2012 et 7 200 pour la rentrée 2013.

Cliquez ici pour lire et/ou télécharger le rapport de M. Paul Blanc relatif à la scolarisation des enfants handicapés

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REPERES
PPS, mode d’emploi
Le parcours scolaire de chaque élève handicapé fait l’objet d’un PPS basé sur les souhaits de l’enfant et de ses parents. Un projet élaboré par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation avec l’enseignant-référent. C’est sur la base de ce projet personnalisé de scolarisation que la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées se prononce sur l’orientation de l’élève ainsi que sur les éventuelles mesures d’accompagnement, comme l’aide d’un AVS-I.

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