Le projet d’accueil individualisé
Permettre une scolarité « la plus normale possible » aux enfants souffrant d’une pathologie chronique : tel est l’objet du PAI, projet d’accueil individualisé, qui a récemment été réactualisé.
Diabète, asthme, épilepsie, allergie alimentaire… Nombreuses sont les pathologies qui peuvent contrarier le quotidien d’un enfant. Pour qu’elles entravent le moins possible sa scolarité, un dispositif peut justement mis être mis en place, qui proposera des aménagements adaptés à la situation de l’enfant. Ce dispositif, dont une nouvelle version s’applique depuis la rentrée, s’appelle le PAI, projet d’accueil individualisé (voir ICI le nouveau modèle standard).
PAI, mode d’emploi
En pratique, il revient à la famille, en lien avec le médecin traitant de leur enfant, de demander la mise en place d’un PAI auprès du directeur d’école ou du chef d’établissement dans le secondaire. Un document écrit sera ensuite rédigé, avec le médecin scolaire, qui organisera pour l’enfant la conduite à tenir en situation d’urgence d’une part, et, d’autre part, toutes les adaptations nécessaires pour que l’enfant puisse avoir la scolarité la plus normale possible en fonction de sa pathologie. Ces aménagements peuvent prendre différentes formes, telles que la dispense de certaines activités (l’éducation physique et sportive principalement), la mise en place de temps de repos, d’autorisations de sortie, etc.
Reconduction automatique
Le PAI, qui décrit les rôles et responsabilités de tous les acteurs concernés (enseignants de la classe, directeur ou chef d’établissement, responsables médicaux, de la restauration scolaire…), est élaboré à chaque entrée dans une école, collège ou lycée, et valable désormais pour toute la durée de la scolarité dans le même établissement (reconduction automatique). Bien entendu, il est revu en cas d’évolution de la pathologie concernée.
PAI et dispositifs d’aménagements
Notez bien, le PAI se distingue des autres dispositifs qui prévoient des aménagements pour des élèves aux besoins éducatifs particuliers, comme par exemple le PAP, plan d’accompagnement personnalisé, qui s’adresse à des enfants souffrant de troubles des apprentissages (troubles DYS notamment), ou encore le PPS, projet personnalisé de scolarisation, qui concerne lui les élèves souffrant de handicap. Mais il convient de noter qu’un PAI peut tout à fait être associé à l’un de ces autres dispositifs. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre association de parents d’élèves où vous trouverez des interlocuteurs pour vous accompagner et vous orienter au mieux.
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ZOOM
Restauration scolaire et allergie alimentaire
Près d’un enfant sur dix souffre aujourd’hui d’une allergie alimentaire ! Pour les cas « simples », le PAI peut prévoir une adaptation individuelle du repas collectif qui va permettre à l’enfant de déjeuner à la cantine. Pour les cas plus complexes – allergies alimentaires graves, notamment concernant l’arachide –, la solution du « panier-repas » est préconisée. Dans ce cas, dans le cadre du PAI, la famille assure la pleine responsabilité de la fourniture du repas, du conditionnement et du transport. La chaîne du froid doit être impérativement respectée, de la fabrication du repas par la famille jusqu’à sa présentation à l’enfant lors du déjeuner à l’école.
Pour en savoir plus, consultez ICI le nouveau guide d’information sur l’accueil à l’école des enfants souffrant d’allergie alimentaire rédigé par l’AFPRAL, Association française pour la prévention des allergies.
Le PAI à l’école… et en dehors de l’école
Dès l’entrée en maternelle et jusqu’au lycée, un PAI peut être mis en place – notons que ce même dispositif peut également être mis en œuvre dans le cadre périscolaire, que ce soit en crèche ou en centre de loisirs par exemple. Le projet d’accueil individualisé a été redéfini avec la circulaire du 10 février 2021.
