Covid et scolarité, suite du (mauvais) feuilleton
Elèves, parents, enseignants… En ce début d’année toute la communauté éducative subit plus que jamais les impacts de la pandémie de Covid-19. Entre grèves et examens, tests et protocoles sanitaires, la lassitude et l’exaspération gagnent les rangs.
3 protocoles sanitaires en 7 jours : record battu ! Depuis le retour en classe des élèves après les vacances de Noël, les élèves et leurs parents ont de quoi être déboussolés. Au final, beaucoup de stress et d’incompréhension chez les parents avec les différents revirements sur les tests à mener lorsque leur enfant est cas contact – une situation difficile à gérer comme s’en est inquiétée la PEEP dans un récent communiqué de presse –, et des élèves dont les apprentissages se trouvent fortement perturbés.
Statu quo jusqu’aux vacances de février
Une situation qui ne devrait pas évoluer jusqu’aux vacances de février avant un éventuel assouplissement, si la situation épidémique le permet, a indiqué jeudi 20 janvier le Premier ministre Jean Castex : « Nous ressaisirons les autorités sanitaires à la rentrée pour voir dans quelle mesure nous pourrons adapter le dispositif ». Seront en particulier étudiées la question du nombre de tests et d’autotests et celle du port du masque à l’école élémentaire.
La question des examens
Au-delà des problématiques du protocole sanitaire, c’est aussi la multiplication des absences d’élèves et d’enseignants qui désorganise profondément et durablement l’école, car les apprentissages ne sont plus correctement et également assurés. Conséquence, la tenue de certains examens se pose, en particulier les épreuves de spécialité des lycéens comptant pour le baccalauréat ; des épreuves qui avaient été purement et simplement annulées l’an passé. Cette fois-ci, alors que ces épreuves doivent se tenir du 14 au 16 mars, c’est un report, possiblement en juin, qui est envisagé. Une autre option serait également à l’étude, celle d’un allègement de l’examen (plusieurs sujets proposés, prise en compte de la meilleure note entre l’épreuve et le contrôle continu de la spécialité…). Alors que la PEEP vient de se positionner pour le maintien de ces épreuves avec des aménagements, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a finalement annoncé leur report en mai…
Dans le supérieur
Enfin, concernant les examens à l’université, les partiels prévus en ce début d’année sont eux bien maintenus, et en présentiel. La ministre Frédérique Vidal a indiqué que des sessions de substitution seront mises en place pour les étudiants qui n’auront pu prendre part à ces premiers partiels pour cause de Covid. Rappelons que le passe sanitaire, comme le nouveau passe vaccinal, ne s’appliquent pas pour participer aux examens et aux enseignements.
__________
ZOOM
Près de 19 000 classes fermées : un (triste) record
Vendredi 21 janvier, comme à la fin de chaque semaine, le ministère de l’Education nationale a communiqué les chiffres des fermetures de classes et des élèves touchés par le Covid-19. Un point de situation alarmant ; jamais depuis le début de la pandémie, en mars 2020, ces chiffres n’avaient été atteints : 18 786 classes sont aujourd’hui fermées (contre un peu plus de 14 000 une semaine plus tôt) et 463 197 élèves ont contracté le virus du Covid-19 dans les 7 derniers jours (contre quelque 331 000 la semaine dernière).
Quid du port du masque ?
De très nombreux professionnels de l’enfance ne cessent d’alerter sur les dangers à court et moyen terme du port du masque toute la journée par les élèves, et notamment les plus jeunes, en particulier à cause de ses possibles retentissements psychologiques : des privations sensorielles qui peuvent déboucher sur des troubles anxieux, voire des dépressions. Aujourd’hui, seuls les élèves de maternelle sont exemptés du port du masque. Le Premier ministre a évoqué une possible levée de l’obligation du masque en école élémentaire au retour des vacances de février.