Rentrée : les nouvelles règles sanitaires
Si la rentrée signe le retour à l’obligation scolaire pour tous les élèves, à tous les niveaux et sur l’ensemble du temps scolaire, face à la persistance de la pandémie de Covid-19, un nouveau protocole sanitaire est mis en place.
Aquelques jours de la rentrée, le ministère de l’Education nationale a publié un nouveau protocole sanitaire des écoles et établissements scolaires. Principal point à retenir, comme l’a annoncé le ministre Jean-Michel Blanquer, le 26 août, lors de sa conférence de presse de rentrée, le port du masque sera obligatoire pour tous les collégiens et lycéens, et ce en toute circonstance, « dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs ». Conséquence (ou cause ?), la distanciation physique n’est plus obligatoire, ni dans les classes ni dans les cours de récréation. Pour autant, le brassage des élèves devra être le plus limité possible.
Exceptions… de bon sens
Bien entendu, le port du masque ne sera pas obligatoire lorsqu’il est incompatible avec l’activité : cantine, sport… Des fiches thématiques ont d’ailleurs été publiées pour ces situations particulières : à la cantine, en cours de sport, à l’internat, en cours de musique, en récréation.
En primaire
Les élèves ne seront pas tenus de porter un masque, à l’inverse des enseignants pour qui cela sera une obligation, même en école maternelle.
Information des parents
Enfin, le protocole sanitaire rappelle l’importance du maintien des gestes barrières (prioritairement le lavage des mains) et demande à ce que les parents soient « clairement » informés des « conditions de fonctionnement de l’école ou de l’établissement et de l’évolution des mesures prises ».
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ZOOM
Le masque : une fourniture comme les autres ?
Si la question a bien été débattue au plus haut sommet de l’Etat, au final, bien qu’obligatoires pour les collégiens et les lycéens, les masques ne seront pas fournis gratuitement. « Le masque sera une fourniture comme une autre, comme on vient avec sa trousse ou ses cahiers », a ainsi déclaré le ministre de l’Education. Une décision qui a suscité de nombreuses critiques, tant pour des questions d’inégalités sociales (le coût pour les familles) que pour des questions d’inégalités territoiriales : certaines collectivités, au contraire d’autres, vont fournir gratuitement des masques aux élèves – c’est notamment le cas des régions Occitanie, Hauts-de-France et Île-de-France pour les lycéens, et des départements de l’Ain, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne pour les collégiens.
Pour la Peep « Le masque n’est pas une fourniture scolaire comme les autres ! ». « Pourquoi de nombreuses familles devraient-elles grever leur budget, déjà très serré, pour cette dépense non négligeable et obligatoire ? Il y a là un problème d’équité sociale et territoriale ainsi qu’une inégalité de traitement face à un risque sanitaire », a ainsi dénoncé la Peep dans un communiqué du 25 août.
Si la situation empire…
En cas de forte détérioration de la situation sanitaire, le ministère a prévu deux scénarios de « continuité pédagogique ». Soit un accueil « en alternance » dans les établissements scolaires avec des temps d’enseignement à distance (limitation de l’accueil des élèves pour assurer des conditions sanitaires très strictes), soit un enseignement à distance à plein temps en cas de fermeture de l’établissement scolaire si la situation sanitaire l’exige. A La Réunion, à peine deux semaines après la rentrée, près de 30 établissements scolaires sont partiellement ou totalement fermés ; en métropole, le ministre a annoncé vendredi 4 septembre que 10 établissements scolaires avaient été fermés à cause de plusieurs cas de covid avérés.
