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Veillez à leur sommeil

HD-398---sommeilLes années passent et les enfants dorment de moins en moins. Fatigués, ce sont leurs résultats scolaires qu’ils mettent en jeu. Pour leur assurer des nuits réparatrices, veillez à respecter quelques principes.

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Le constat a de quoi être préoccupant : en 15 ans, les enfants âgés de 5 et 6 ans ont perdu 20 minutes de sommeil par nuit. Ce chiffre, révélé dans l’édition du 15 septembre 2017 du Parisien – Aujourd’hui en France, fait référence aux récents travaux de trois chercheurs des universités de Tours et d’Orléans. Missionnés en 2016 par le ministère de l’Education nationale, ils devaient évaluer les effets des nouveaux rythmes scolaires. La cause de cet appauvrissement du sommeil selon eux ? Des parents qui méconnaissent les besoins réels de leurs enfants. « De nombreuses études veulent définir la quantité de sommeil exacte pour chaque enfant selon son âge. Or, c’est trompeur, car il faut prendre en compte une variabilité individuelle qui peut être parfois importante. Certains enfants abandonnent tôt la sieste, pour d’autres elle est encore nécessaire parce qu’ils sont de gros dormeurs. Les parents doivent observer les besoins de leurs enfants, en fonction de leur personnalité et de leurs activités », conseille le docteur Marie-Françoise Vecchierini, neuro-psychiatre spécialiste du sommeil de l’enfant, membre du bureau de l’INSV (Institut national du sommeil et de la vigilance).

Pour la spécialiste, en dehors de la quantité de sommeil, ce qui compte, c’est la régularité des horaires : « il faut arrêter de jouer au yo-yo avec les heures de coucher, que ce soit la semaine ou les week-ends. L’heure du lever est importante également. Un adolescent qui se lève à 14 h verra son rythme de la journée totalement déséquilibré », indique-t-elle.

 

L’importance des rituels

Le sommeil, c’est donc avant tout une histoire de rituels… et de règles de bon sens. Si l’enfant a du mal à s’endormir, mieux vaut privilégier les activités calmes après l’école : dessin, coloriage, lecture, etc. L’alimentation aussi joue un rôle-clé sur la qualité du sommeil : les sodas, enrichis en caféine, sont à proscrire, au même titre que les aliments gras et trop sucrés durant le dîner. Ce dernier doit être pris si possible aux alentours de 19 h, pour laisser le temps à l’enfant de digérer avant de s’endormir. Autre détail, la température de la chambre doit se situer entre 18°C et 20°C. Si l’air est trop sec, placez un humidificateur.

Enfin, au moment du coucher des plus jeunes, créez un moment propice à la relaxation : une lumière tamisée, une histoire et l’enfant rejoindra les bras de Morphée en toute quiétude.

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398-sante-arnault_PfersdorfL’AVIS DU PRO

Arnault Pfersdorff, pédiatre et fondateur du site www.pediatre-online.fr

« Les écrans sont une véritable catastrophe. Télévision, ordinateur, smartphones ou tablettes sont à bannir le soir ! Laisser un enfant devant un écran crée une stimulation de la rétine, avec sécrétion d’hormones comme la dopamine. Le cerveau et l’entrée dans le sommeil s’en trouvent perturbés. Et chez les adolescents, sur lesquels l’ampleur du phénomène est encore plus importante, c’est pire. Souvent les parents craquent et laissent leur enfant utiliser son appareil. Or, le jeune lui ne se rend pas compte du temps passé devant l’écran et, par conséquent, de son effet néfaste sur le sommeil. Les parents ont donc un rôle important à jouer dans la gestion des écrans. »

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