EDUCATION

profession kiné

Après un parcours de formation exigeant, le métier de kinésithérapeute permet d’accéder, sans crainte du chômage, au secteur du soin manuel et de la rééducation. Une profession de contact tant physique que relationnel.

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Le métier de kinésithérapeute ne connaît pas la crise. A part certaines zones de l’Ile-de-France et du sud-est de la France, les autres régions sont en recherche de praticiens. Une situation paradoxale car les concours sont de plus en plus sélectifs et le numérus clausus imposé par l’Etat restreint l’accès aux formations de base (2 560 places seulement cette année dans les instituts de formation de kinésithérapeutes de l’ensemble de la France).
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Une formation exigeante
Après un bac scientifique (le cas pour 97 % des entrants dans ces formations), deux filières permettent d’accéder au concours de ces instituts. Une partie des étudiants passe par la case exigeante de la PACES (première année commune aux études de santé) et sont sélectionnés par certaines écoles en fonction de leur classement. Le reste, majoritaire, suit une formation dispensée dans des classes préparatoires spécifiques… et assez coûteuses ! Après l’écrémage du concours, une quarantaine d’instituts, pour la moitié publics et l’autre moitié privés, répartis dans toute la France, délivrent le diplôme d’état à l’issue de 3 ans d’études réussies.
Notons que depuis la rentrée 2012, le diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute est reconnu au niveau master 1 (bac + 4) avec la possibilité de poursuivre en master 2 (bac + 5) pour se spécialiser.
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Surtout en libéral
79 % des professionnels exercent en libéral (source : DRESS janvier 2013). Des raisons financières expliquent ce choix. Un débutant salarié en hôpital gagne environ 1 500 euros nets par mois, pour atteindre 2 250 euros nets en tant que cadre en fin de carrière, alors que le revenu moyen mensuel en libéral s’élèverait environ à 3 500 euros.
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Du manuel à l’écoute
Le kinésithérapeute intervient pour rééduquer les patients et soigner leurs douleurs en traumatologie, rhumatologie, pneumologie, neurologie, sur des problèmes circulatoires, mais aussi dans des domaines plus spécifiques (cancérologie, dermatologie, problèmes circulatoires, rééducation périnéale après les grossesses…). Il intervient également dans des centres de remise en forme ou de thalassothérapie. Outre la compétence manuelle et les aptitudes physiques, la qualité d’écoute et de psychologie du thérapeute apparaissent essentielles. Le retour positif des patients, soulagés après leurs séances, s’avère gratifiant.
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POINT DE VUE

Grégory Boureau, kinésithérapeute libéral à Tours

« Je voulais au départ faire ce métier pour rééduquer des sportifs, faisant moi-même beaucoup de sport. Je me suis aperçu, à la pratique, que nous devions être plutôt des généralistes et que le travail était très varié. Il va de la traumatologie (soin des douleurs dues à des chocs ou accidents) à la neurologie (neurodégénérescences), en passant par la pneumologie, entre autres. Il nous permet d’entrer en contact avec des personnes de tous les âges et de tous les milieux. J’ai choisi, il y a deux ans, de m’installer en libéral, après avoir fait des remplacements juste après mon diplôme d’état. Je fais de grosses journées, mais elles passent assez vite, car j’aime mon métier. Nous avons une bonne image parce que nous aidons les gens. C’est agréable de se sentir utile ! »
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POUR EN SAVOIR PLUS

Contactez le Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (snmkr.fr), la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (ffmkr.org) ou encore le ministère de la Santé (sante.gouv.fr/masseur-kinesitherapeute.html).

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