EDUCATION

Fiche pratique n°19 : Le tutorat au lycée

Depuis 2010, un nouvel outil d’accompagnement des lycéens a été mis en place : le tutorat. Encore peu répandu, ceux qui l’ont testé sont pourtant convaincus de son utilité.

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Issu de la réforme du lycée entreprise en 2009, le tutorat a été organisé par une circulaire du 29 janvier 2010. Le principe est simple : « un tuteur référent conseille et guide les lycéens, il les aide à construire leur parcours de formation et d’orientation et les guide vers les ressources disponibles. Ce dialogue vise à créer les conditions qui permettent à l’élève de devenir autonome dans ses choix », selon les textes du ministère de l’Education nationale.
Concrètement, les enseignants, professeurs-documentalistes et conseillers principaux d’éducation inclus, peuvent assurer le tutorat. Ils travaillent avec le professeur principal de l’élève et le conseiller d’orientation-psychologue de l’établissement.
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Approche individualisée
« Dans notre lycée, cette innovation a été mise en place à la rentrée dans l’idée d’une approche très individualisée des soucis des élèves, explique Guillaume Lambert, tuteur et professeur d’anglais à Amiens. Les professeurs détectent au premier trimestre les élèves à suivre et en font part lors des conseils de classe. Ensuite, on propose un système de tutorat à l’élève et à sa famille. Cela se fait sur la base du volontariat ».
« Au lycée Jean-Moulin, les premiers rendez-vous en tête-à-tête sont obligatoires pour tous les élèves. Ensuite, on se concentre sur ceux qui ont de réels problèmes », note pour sa part Chirine Raveton, professeur aux Andelys (lire son témoignage en encadré).
On le voit, chaque lycée possède une latitude sur la méthode d’application du tutorat. En revanche, l’objectif reste le même partout : « sortir ces jeunes d’une impasse en posant un autre regard sur eux car l’école est faite pour construire ces futurs adultes, comme le souligne Guillaume Lambert. Avec le tutorat, nous leur offrons des espaces de parole, d’échange et de réflexion. »
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Améliorer les méthodes de travail
Lors de ces entretiens individualisés et réguliers, il s’agit de régler des problèmes globaux. Le tuteur pourra également être un médiateur entre un élève et un enseignant avec qui « ça coince ». Pour cela, le tuteur pourra faire appel à d’autres adultes : assistante sociale, infirmière, aide éducateur… « Le but est la réussite scolaire, mais surtout l’épanouissement maximal des élèves. Nous sommes là autant pour détecter les problèmes personnels que pour améliorer les méthodes de travail », précise Chirine Raveton.
Et les résultats sont positifs : certains élèves sont réorientés vers des études supérieures qu’ils n’envisageaient même pas, d’autres ont eu une mention au bac tandis que d’autres encore retrouvent simplement le sourire ou la confiance en eux…

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POINT DE VUE

Chirine Raveton, professeur-tuteur au lycée Jean-Moulin aux Andelys (27)

« Le but du tutorat est de détecter finement les problèmes rencontrés par les élèves. On en distingue deux grands types : les vraies difficultés scolaires, pour lesquelles nous devons aller à la racine du problème et le cas des élèves capables mais qui n’exploitent pas leurs capacités et que nous devons motiver. Ce suivi présente donc l’avantage de faire des repérages plus poussés. On peut régler des cas aussi différents que l’ajustement d’une orientation malheureuse ou la lutte contre la solitude de l’élève. »

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