Profession ébéniste

L’ébéniste suit la réalisation de meubles en bois sur mesure, depuis la conception jusqu’à la fabrication. Sur la base d’une discussion avec le client, il dessine l’objet, choisit le bois à utiliser, débite les planches, assemble le meuble, éventuellement pose des placages. Il assure également la restauration de mobilier ancien et peut réaliser des objets en bois ainsi que des prototypes de meubles qui serviront de base à une production en série. L’ébéniste doit allier une habileté manuelle à un sens aigu de l’esthétique. Il doit faire preuve de rigueur, de précision et avoir une bonne connaissance des différents styles de mobilier et des techniques de réalisation.

Plusieurs CAP forment au métier d’ébéniste : ébénisterie, bien sûr, mais aussi menuiserie, arts du bois, marqueteur, sculpteur… L’apprentissage dure deux ans en alternance après la classe de troisième. Une fois le CAP en poche, il est possible de basculer vers un Bac pro, un Brevet des métiers d’art (BMA) ébéniste ou un Brevet de maîtrise (BM). Intégrer les compagnons du devoir permet aussi de maîtriser une grande variété de techniques.

Le cursus peut être complété par un Brevet technique des métiers supérieur (BTMS) ou un Diplôme des métiers d’art (DMA), spécialité ébénisterie (niveau bac + 2).

L’ébéniste peut être salarié dans une entreprise, travailler à son compte ou pour le compte d’un service d’Etat. Un ouvrier qualifié commence sa carrière au SMIC. Il peut ensuite gagner jusqu’à 3.000 euros par mois.

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TEMOIGNAGE
Emmanuel Hellot, ébéniste à Villers-en-Arthies (95) et président d’Artisans Ebénistes de France (AEF)

« Chez moi, l’ébénisterie est une histoire de famille. J’ai toujours été fasciné par le travail du bois, par les machines, les outils ainsi que par l’ambiance qui régnait dans les ateliers de mon grand-père et de mes oncles. Après le collège, j’ai intégré le lycée professionnel de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Après avoir décroché les CAP d’ébéniste et de dessin industriel, j’ai continué à me former en multipliant les expériences dans de nombreux ateliers. Ce qui me plaît dans ce métier, c’est surtout l’indépendance qu’il me procure et la liberté d’expression qu’il me donne. Car aujourd’hui, le métier dépasse largement le simple travail du bois. L’ébéniste doit penser le meuble de manière à ce qu’il s’intègre au mieux dans son environnement, trouver le bon équilibre entre la matière et la couleur tout en tenant compte de ce que souhaite le client. Partenaire privilégié de l’architecte et du décorateur, il participe à structurer l’intérieur, à créer un univers. Plus qu’un artisan, l’ébéniste est un alchimiste qui aime transformer la matière et lui donner vie. »

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POUR EN SAVOIR PLUS

Renseignements auprès de l’Association pour la formation professionnelle dans les industries de l’ameublement (Afpia.fr), de l’Institut national des métiers d’art (Metiersdart-artisanat.com) ou sur le site Orientationameublement.fr. Autre source d’information toujours précieuse : l’Onisep (www.onisep.fr).