Les vidéos qui font peur : comment gérer en famille ?
Des images violentes circulent aujourd’hui facilement sur nos écrans, des journaux télévisés aux vidéos regardées sur les réseaux sociaux, en passant par les films, séries ou dessins animés. Et Halloween (qui approche) est propice à ces images ! Parfois, malgré des précautions et stratégies de surveillance, les solutions familiales mises en place laissent les enfants face à des contenus inadaptés au vu de leur âge ou de leur sensibilité.
Et en tant que parents, même si l’on cherche à limiter l’exposition des enfants à ces images, cela n’est pas si simple puisqu’une même image n’est pas violente pour tous. Il est toujours intéressant de relever les écarts de vécu entre les parents et les enfants. Ce qui peut être source de peur dans les souvenirs du monde adulte ne l’est pas pour le monde enfant, et vice-versa. Par exemple, des monstres peuvent terroriser, même dans des représentations de dessins animés enfantins, comme les monstres en pierre dans la Reine des neiges ou la figure dévorante du loup, dans Zootopie, dessin animé pourtant adapté à 7 ans. Chez les enfants un peu plus grands, les peurs se condensent beaucoup autour de la mort, associées par exemple aux armes ou au sang.
Regarder en famille est donc rassurant car la présence d’un parent ou d’un autre enfant de la fratrie permet de reprendre ce qui s’est passé, sur le moment ou plus tard. De plus, le visionnage partagé dans l’instant présent permet non seulement à l’enfant d’exprimer ses craintes, mais aussi au parent de repérer les difficultés qu’il perçoit à travers des comportements spécifiques de l’enfant (se cacher les yeux, se blottir, se tendre, crier, pleurer, se lever souvent, etc.)
Les conseils de l’OPEN
– La capacité de faire face aux images est rattachée à la capacité de compréhension et de détoxication soutenue par les parents. Cet accompagnement est nécessaire et constructif pour le développement psychoaffectif de l’enfant qui a besoin d’être rassuré pour que les images vues à l’écran soient inoffensives pour lui.
– La connaissance des films et la perception de peurs possibles chez les enfants doivent permettre d’imaginer des stratégies de réduction de l’impact des images, propres à chaque famille voire à chaque enfant.
– Face à des angoisses vis-à-vis de la mort, les échanges avec les enfants sont importants pour les rassurer sur le caractère fictionnel de ce qu’ils voient et entendre leurs commentaires. En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à consulter un professionnel.
Pour aller plus loin sur le sujet, consultez « Ensemble, les écrans une affaire de famille ».
Marion Haza-Pery, psychologue clinicienne, chercheure et présidente de l’OPEN
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L’OPEN, en quelques mots
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