EDUCATION

Nicole Belloubet à l’Education nationale : quelle continuité ?

HD-452---actu-groupe-niveauEt de cinq en moins de deux ans ! Jamais l’Education nationale n’aura connu autant de ministres en si peu de temps. Nicole Belloubet a pris la succession de l’éphémère Amélie Oudéa-Castéra, mais surtout celle de l’actuel Premier ministre Gabriel Attal, dont elle devra assurer l’application des nombreuses réformes qu’il a décidées (« choc des savoirs », expérimentation de la tenue unique à l’école…).

 

Sa nomination à la tête de l’Education nationale, le 8 février dernier, a pu surprendre. Les prises de positions passées de Nicole Belloubet sur certains sujets (autorité, laïcité, uniforme…) apparaissent en effet quelque peu éloignées de la ligne politique en matière éducative défendue aujourd’hui par le président de la République et son Premier ministre, Gabriel Attal, très investis dans ce domaine. Il faut plus chercher les raisons de ce choix par son expérience et sa connaissance du système scolaire.

En effet, l’école n’est pas une terre inconnue pour l’ancienne ministre de la Justice du gouvernement d’Edouard Philippe. Nicole Belloubet fut professeur des universités, puis tour à tour rectrice des académies de Limoges et Toulouse, pendant 8 ans.

En tout cas, pas d’ambiguïté quant à la ligne qui sera suivie ces prochains mois : c’est bien celle tracée par Gabriel Attal lors de son bref – mais marquant – passage à l’Education nationale.

 

Continuité assumée

Comme Nicole Belloubet l’a affirmé lors de son discours de prise de fonction le 9 février : « L’École doit être notre grande ambition parce qu’elle consolide nos liens et qu’elle prépare le futur de notre pays. C’est ce qui a conduit le président de la République et le Premier ministre à élever la refonte de notre système éducatif au rang de priorité nationale, autour en particulier du choc des savoirs. »

Pour Nicole Belloubet, le principal chantier est donc bien la mise en œuvre de ce fameux « choc des savoirs » (Lire notre dossier spécial paru dans La Voix des Parents de décembre 2023), un ensemble de mesures censé « élever le niveau de l’école » : le brevet obligatoire pour entrer au lycée, une nouvelle épreuve de bac en fin de première, la labellisation des manuels scolaires à l’école élémentaire, la mise en place progressive de la méthode dite « de Singapour » pour l’apprentissage des mathématiques, de nouveaux programmes au primaire, de nouvelles méthodes d’évaluation pour le bac et le brevet, le dernier mot aux enseignants pour le redoublement… et, surtout, des groupes de niveau au collège !

Depuis l’annonce de cette dernière mesure, la polémique enfle et les oppositions se multiplient (Lire à ce sujet le communiqué de presse de la PEEP du 15 février 2024 – qui insiste notamment sur la question des moyens à mettre en place). Rappelons qu’il est prévu la création de groupes de niveau à compter de la rentrée prochaine en 6e et en 5e pour le français et les mathématiques.

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