Evaluations de rentrée : un bilan (toujours) mitigé
En septembre, les élèves de primaire en CP, CE1 et CM1, et les collégiens de 6e et de 4e ont été évalués sur leurs acquis en français et en mathématiques. Résultat : un bilan contrasté avec certains résultats jugés même « inquiétants » par le ministre de l’Education nationale.
Les évaluations nationales des compétences des élèves en début d’année scolaire ne sont pas nouvelles. Elles permettent principalement aux enseignants de disposer des repères sur les acquis – et les insuffisances – des élèves et ainsi d’adapter leurs enseignements aux besoins de leurs élèves. Précisons d’ailleurs que les résultats de chaque élève doivent être communiqués à la famille.
Cette année, en plus des élèves de CP, CE1 et 6e, évalués depuis plusieurs années, les CM1 et les 4es ont également passé des tests en français et en mathématiques. L’évaluation prenait la forme de livrets d’exercices (pour les primaires) ou de questions sur support numérique (pour les collégiens) comprenant du français et des mathématiques.
Quels sont les enseignements à tirer de ces évaluations ? Concernant les niveaux déjà évalués (CP, CE1 et 6e), peu d’évolutions à noter : il existe toujours un écart important entre les résultats des élèves dont l’école ou le collège est situé en REP (réseau d’éducation prioritaire) et les autres…
Un exemple, en CP, en 2022, la proportion d’élèves sachant « placer un nombre sur une ligne graduée » était de 76,1 % pour les élèves hors REP et 65,5 % pour les élèves en REP. Cette année, ces proportions s’établissent respectivement à 75,7 % et 66 %.
Des évolutions contrastées
Si, en CE1, les résultats sont stables ou en baisse en français, notamment pour ce qui est de la lecture à voix haute et de la compréhension des textes, en revanche, en 6e, la moyenne des résultats des 820 000 élèves évalués montre une hausse en mathématiques.
Pour la première fois donc, les élèves de CM1 et de 4e ont été évalués en septembre. En CM1, à peine un sur deux (54,4 %) réussit à identifier la relation sujet/verbe. En maths, ils sont 71,9 % à savoir placer un nombre sur une ligne graduée.
Les résultats sont tout aussi préoccupants en 4e. Comme l’a rapporté le ministre de l’Education nationale, « un peu plus de la moitié des élèves de quatrième ne lisent pas convenablement » et, en mathématiques, « plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie »… Face à ces constats alarmants, Gabriel Attal envisage de nouvelles mesures, qu’il doit annoncer début décembre. Au menu notamment, outre la refonte prochaine des programmes, la question du redoublement et la mise en place de groupes de niveau en maths et français au collège.
