EDUCATION

Gabriel Attal prend les rênes de l’Education nationale

HD-446---actu-attalTout juste un an et deux mois après sa nomination surprise, Pap Ndiaye est remplacé depuis le 20 juillet par Gabriel Attal au poste de ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse.

 

Plus jeune ministre de l’Education nationale de la Ve République, à l’âge de 34 ans, Gabriel Attal n’arrive cependant pas en terre inconnue au sein de la maison « Education nationale ». En 2018, il fut secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, chargé de la mise en place du SNU, Service national universel (Il nous avait d’ailleurs accordé une interview sur ce sujet – lire La Voix des Parents n° 405 de mars-avril 2019).

Mais, aujourd’hui, le challenge est d’un tout autre ordre que la mise en place (chaotique) du SNU (lire ci-dessous). Lors de sa prise de fonction, Gabriel Attal ne s’en est d’ailleurs pas caché : « Le défi est colossal, cette mission est difficile ».

Le nouveau ministre a déjà fixé ses trois grandes priorités. Déjà, comme l’avait également promis le président de la République, Gabriel Attal veut s’attaquer au non-remplacement des enseignants : avec l’objectif de « garantir que chaque élève aura un professeur chaque jour face à lui ».

 

Savoirs fondamentaux

Autre priorité affichée par le ministre : « remettre le respect de l’autorité et des savoirs fondamentaux au cœur de l’école ». Une ambition qui ne peut être que partagée par l’ensemble des parents d’élèves… Il faut maintenant attendre quelles seront les mesures qu’il compte prendre pour y parvenir. Son prédécesseur vient tout juste de mettre en œuvre la « nouvelle 6e », à partir de cette rentrée, pour tenter justement de renforcer les savoirs fondamentaux des élèves en maths et en français, à leur entrée dans le secondaire.

 

Lutte contre le harcèlement, « priorité de la rentrée 2023 »

Enfin, dernière priorité affichée par Gabriel Attal lors de la passation de pouvoirs ce 20 juillet : assurer le bien-être des élèves, et faire en sorte que l’école devienne « un lieu où chaque enfant soit heureux ». Dans ce cadre, le ministre a réaffirmé, comme l’a exprimé quelques semaines auparavant la Première ministre Elisabeth Borne, que la lutte contre le harcèlement scolaire, « une exigence morale absolue », serait la priorité de la rentrée 2023.

Alors que Gabriel Attal a annoncé un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire pour la rentrée scolaire, des mesures sont déjà effectives. Un décret paru le 17 août permet désormais, en primaire, à ce qu’un élève coupable de harcèlement soit transféré dans une autre école. Autre mesure, le cyberharcèlement sera sanctionné dans le second degré.

 

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ZOOM

Prisca Thevenot, nouvelle secrétaire d’Etat en charge du SNU, Service national Universel

Outre la nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Education, lors du remaniement ministériel du 20 juillet dernier, le président de la République a nommé Prisca Thevenot secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national Universel (SNU) auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

L’ex députée des Hauts-de-Seine et porte-parole de La République en marche a déjà réaffirmé que le SNU ne serait pas rendu obligatoire : « Il n’y aurait rien de pire que de forcer un jeune à aller faire le SNU, ce serait contre-productif », a indiqué Prisca Thevenot. Néanmoins, la secrétaire d’Etat a promis une montée en puissance de ce dispositif (lire ICI notre zoom sur le SNU, paru dans La Voix des Parents de mars 2023) : « Nous mettons les moyens en place pour que ce soit quelque chose de volontaire et de voulu ».

D’ailleurs, dès le printemps 2024, dans le cadre du SNU, un stage de 12 jours sera proposé aux élèves volontaires en classe de seconde sur leur temps scolaire.

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