EDUCATION

Mixité sociale, lycée professionnel… Les nouvelles mesures annoncées

HD-444---actu-pro-vignetteVoie pro : la réforme en marche

« Aller vers 100 % d’insertion professionnelle » : tel est l’objectif principal de la réforme de l’enseignement professionnel, que le président de la République a présentée début mai. Avec une mesure-phare pour rendre cette voie de formation plus attractive auprès des futurs lycéens : la rémunération des stages.

 

«Ce n’est pas simplement une réforme, c’est une cause nationale ». En présentant son plan de rénovation des lycées professionnels, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’insister sur l’objectif prioritaire qu’il recherchait : s’attaquer au décrochage et « viser le zéro décrocheur » pour aller vers « 100 % d’insertion professionnelle ».

Aujourd’hui l’état des lieux est en effet alarmant : selon les données du ministère de l’Education nationale : « En 2022 et hors ceux qui poursuivent leurs études, un diplômé de la voie professionnelle sur deux est en recherche d’emploi un an après avoir obtenu son diplôme. »

 

Des stages rémunérés

La réforme engagée s’articule autour de plusieurs mesures concrètes ; et en premier lieu, la gratification des stages que les lycéens professionnels suivent tout au long de leur cursus de 3 ans. Une indemnité de stage progressive, en fonction du niveau du lycéen : 50 euros par semaine en seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale. Par ailleurs, concernant toujours le stages, leur durée sera augmentée de 50 %, mais seulement pendant l’année de terminale (contrairement aux premières annonces – lire notre dossier de La Voix des Parents, n° 438, de novembre 2022).

Autre mesure annoncée, dès septembre 2023, 1 050 nouvelles places de formation vers les métiers d’avenir ouvriront partout en France dans les domaines du numérique, des mobilités douces, de la photonique et de l’énergie. Plus largement, les diplômes ainsi que la carte des formations seront revus pour être adaptés au monde d’aujourd’hui et de demain. Et, pour faciliter l’insertion professionnelle, un bureau dédié à la relation aux entreprises sera créé dans chaque établissement.

Quant à la scolarité proprement dite, outre un renforcement de l’accompagnement des lycées, la réforme prévoit que les heures de mathématiques et de français se feront en groupes à effectifs réduits en seconde professionnelle.

 

 

Mixité sociale à l’école : Pap Ndiaye dévoile son plan

Dès sa prise de fonction, Pap Ndiaye, a fait de la lutte contre la ségrégation sociale à l’école une de ses priorités. Un an après son arrivée à la tête du ministère de l’Education nationale, il vient de dévoiler son plan pour réduire l’insuffisante mixité scolaire, que ce soit dans l’enseignement public comme dans l’enseignement privé.

Pour arriver à ce constat de « ségrégation sociale », le ministère s’appuie sur un nouvel outil : l’indice de position sociale (IPS), qui permet de définir le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales (PCS) de leurs parents.  Ainsi, selon les données ministérielles, par exemple, les collèges classés REP+ se caractérisent par un indice de position sociale (IPS) moyen de 74, quand les collèges publics hors éducation prioritaire atteignent un IPS moyen de 106 %.

Pour améliorer la mixité sociale à l’école, Pap Ndiaye fixe un objectif : réduire la ségrégation sociale des établissements scolaires publics de 20 % d’ici à 2027. Pour y parvenir, une des idées principales est de modifier les secteurs de recrutement des collèges et lycées, comme c’est déjà expérimenté dans certains départements avec la sectorisation multi-collèges (lire notre page « Zoom » de La Voix des Parents n° 442).

L’enseignement privé devra aussi contribuer à cet effort de mixité sociale. Un protocole d’accord a été signé le 17 mai dernier et prévoit, entre autres, que le nombre d’établissements proposant des contributions familiales modulées en fonction des revenus augmentera, au minimum, de 50 % en cinq ans.

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