Les programmes « Education » des deux candidats à la présidentielle
Dans quelques jours, les Français devront se déterminer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour diriger le pays dans les 5 prochaines années. Qu’envisagent-ils pour l’école ?
Naturellement, pour Emmanuel Macron, président sortant et dont la politique éducative a été conduite depuis 5 ans par son ministre Jean-Michel Blanquer, le programme « Education » qu’il présente pour les 5 ans à venir ne prévoit pas de grands bouleversements, mais plutôt des ajustements et quelques nouvelles mesures. Sa rivale, Marine Le Pen, propose, naturellement également, des changements plus profonds.
Ce qui les rassemble
Le retour aux fondamentaux ! Sans surprise, on retrouve le credo « Lire, écrire compter » au cœur du programme pour l’école des deux candidats. Emmanuel Macron propose ainsi d’augmenter les heures de français et de mathématiques en primaire et en 6e. Pour la candidate du Rassemblement national : « L’enseignement dans le primaire donnera une priorité absolue au français, aux mathématiques et à l’histoire de France », et d’ajouter que « Le nombre d’heures de cours des élèves du primaire sera significativement accru. »
Les (nouvelles) mesures, côté Macron
Dans son programme éducatif pour l’élection présidentielle, l’actuel locataire de l’Elysée prévoit quelques nouveautés. Entre autres : le retour des mathématiques dans le tronc commun du lycée (lire VDP n° 431), 30 minutes de sport par jour en primaire et 2 heures en plus par semaine au collège, l’augmentation de 50 % des périodes passées en stage en entreprise au lycée professionnel. Par ailleurs, Emmanuel Macron souhaite également donner plus de liberté pour les établissements dans leur organisation interne pour le recrutement des enseignants (sur le mode des expérimentations « Ecoles du futur » qu’il a lancées à Marseille en septembre 2021).
Les réformes radicales, côté Le Pen
« Le programme national de restauration de l’école de France » de Marine Le Pen repose lui sur une « remise à plat » des méthodes pédagogiques et des contenus, ainsi que sur la restauration de l’autorité du maître. Parmi les mesures qu’elle compte mettre en œuvre, citons, entre autres : l’abrogation de la réforme du bac, le port d’un uniforme à l’école primaire et au collège, la sanction de l’absence d’assiduité (suspension des allocations familiales et des bourses), l’interdiction du port du voile islamique pour les accompagnantes de sorties scolaires, et le renforcement de l’exigence de neutralité des enseignants en matière politique, idéologique et religieuse vis-à-vis des élèves qui leur sont confiés.
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ZOOM
Promesses tenues ?
En 2017, le candidat Macron avait proposé plusieurs mesures pour l’Ecole. Entre autres : limitation à 12 élèves par enseignant la taille des 12 000 classes de CP et de CE1 en zone prioritaire, modernisation du bac avec 4 matières obligatoires à l’examen final, les autres validées par un contrôle continu, interdiction de l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges, mise en place d’un accompagnement après la classe au collège (dispositif « Devoirs faits »), création du « Pass Culture »… Force est de constater que ces mesures ont été appliquées. Quant à l’objectif n° 1 de son programme éducatif de 2017 « Nous donnerons la priorité à l’école primaire pour que tous les élèves sachent lire, écrire et compter en arrivant en 6e », le chantier, immense, est toujours en cours.
La PEEP présente (aussi) ses propositions !
Quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, la PEEP a dévoilé ses propositions « pour une École meilleure et plus juste, ouverte à tous ». Numérique, rôle des parents d’élèves, moyens pédagogiques, primaire, secondaire, enseignement supérieur, inclusion… Le « programme » de la PEEP, élaboré après une large consultation des adhérents, comporte plusieurs dizaines de propositions concrètes, touchant tous les aspects de la scolarité.
Retrouvez ICI les propositions de la PEEP pour l’École adressées à la future présidente ou futur président de la République.