Orientation : l’heure des premiers choix
Pour les collégiens de 3e, l’heure du premier choix d’orientation va bientôt sonner ! Une seconde générale et technologique (GT) ? Une formation professionnelle, vers un CAP, un bac pro ? Par la voie scolaire ou en apprentissage ? Si l’enjeu est important, le choix n’est pas toujours aisé, surtout à un âge où les adolescents peuvent être traversés par le doute, les angoisses quant à leurs capacités, les influences familiales, des camarades… Des choix d’orientation auxquels vont bientôt être aussi confrontés les élèves de seconde GT, qui, eux, devront se prononcer sur les enseignements de spécialité qu’ils suivront pendant leurs deux dernières années au lycée.
Pour se déterminer, les élèves bénéficient d’un parcours d’information à l’orientation mis en place par les collèges et les lycées. Mais le contexte sanitaire actuel complique la donne. Dans cette situation, les parents doivent encore plus tenir toute leur place, en accompagnant au plus près leurs adolescents dans leurs choix.
Deux grandes voies de formation s’offrent aux élèves à l’issue du collège. Soit la voie générale et technologique, soit la voie professionnelle. Dans leur grande majorité (lire en encadré), les élèves de 3e se dirigent vers une seconde générale et technologique. Un choix effectué le plus souvent « par défaut » ; à quinze ans, les jeunes se montrent généralement indécis sur ce qu’ils souhaitent faire plus tard, et repoussent un peu plus le moment d’un choix d’orientation plus déterminant – en l’occurence dès l’année suivante en fin de seconde générale et technologique (voir en encadré).
Le choix de la voie pro
L’autre grande option proposée aux élèves après la classe de 3e est la voie professionnelle. Depuis plusieurs années maintenant, les réformes se succèdent pour rendre ces filières de formation attractives auprès des élèves (et de leurs parents !). Citons par exemple la mise en œuvre d’une orientation progressive en bac pro avec des classes de seconde regroupant plusieurs familles de métiers. A la fin de ces secondes professionnelles « de métiers », chaque élève choisit sa spécialité, « son métier », pour les classes de première et de terminale – pour les aider dans leurs futurs choix d’orientation, un accompagnement personnalisé est inscrit à leur emploi du temps. Par ailleurs, les passerelles entre les différents cursus sont facilitées, le CAP (certificat d’aptitude professionnelle) peut désormais se préparer en 1, 2 ou 3 ans, etc.
Les collégiens en fin de 3e qui s’orientent vers cette voie professionnelle ont donc deux options : soit la préparation d’un bac professionnel, soit celle d’un CAP. Ces deux formations peuvent se suivre soit sous statut scolaire, en lycée professionnel, soit sous statut d’apprenti, en alternance entre temps en entreprise et temps en CFA (centre de formation des apprentis).
Si vous privilégiez la solution de l’apprentissage, il faut sans tarder commencer à prospecter auprès des entreprises qui pourraient intégrer votre enfant, d’autant qu’avec la période actuelle (malgré les aides financières accordées pour l’embauche des apprentis – notamment une prime de 5 000 euros pour l’engagement d’un apprenti mineur.), nombreux sont les artisans et chefs d’entreprise à être réticents…
Et après la seconde ?
Le premier palier de l’orientation post-3e franchi, les élèves qui se sont déterminés pour une seconde générale et technologique doivent à nouveau faire un choix quant à leur formation en première puis en terminale. Deux possibilités : soit la voie technologique, qui propose 8 séries, soit la voie générale, qui amène les élèves à opter pour 3 enseignements de spécialité (ils n’en garderont que 2 en terminale).
Pour vous aider à faire les bons choix, rendez-vous sur le site horizons21.fr, qui permet de construire son parcours vers la voie technologique ou la voie générale, avec une présentation des différents enseignements de spécialité, et de leurs combinaisons !
Quelle information sur l’orientation ?
Stages en milieu professionnel, salons et autres forums sur l’orientation, journées portes ouvertes des établissements de formation, consultation des professionnels de l’orientation en CIO (centre d’information et d’orientation)… La crise sanitaire que nous traversons complique aussi fortement les conditions dans lesquelles les élèves et leurs familles peuvent s’informer sur les formations et les métiers. Le temps est à l’adaptation ! Les psychologues de l’Education nationale (nouvelle appellation des conseillers d’orientation) informent par téléphone ou parfois en présentiel, sur rendez-vous. Les organisateurs de salons pour l’orientation des jeunes (Studyrama, L’Etudiant…) proposent leurs rendez-vous sous forme… virtuelle. Quant aux réunions programmées avec les enseignants, qui sont une source d’information importante quant à l’orientation des élèves, la plupart sont annulées…
Dans ces circonstances, plus que jamais, le rôle d’accompagnement des parents est primordial. Etre à l’écoute, rassurer, conseiller, informer… En résumé, être au plus près d’eux, à un moment où ils en ont (vraiment) besoin !
__________
ZOOM
S’informer en ligne
Avec le contexte sanitaire, l’information en ligne sur l’orientation est à privilégier. Proposé par l’Onisep, l’organisme référence en matière d’orientation, le dispositif monorientationenligne, permet de s’informer sur l’orientation et les métiers. Plusieurs moyens de communication sont mis à disposition : par téléphone, au 01 7777 12 25 (numéro non surtaxé), du lundi au vendredi, de 10h à 20h et par internet, sur monorientationenligne.fr, où vous pouvez poser des questions soit par mail, soit en direct par tchat.
Autre site internet à consulter : nouvelle-voiepro.fr, qui regroupe l’ensemble des informations mises à jour sur les formations professionnelles, bacs pro et CAP, et propose de nombreux cas pratiques et des témoignages d’anciens élèves qui ont suivi la voie pro.
Une « prépa-métiers » dès la 4e
Implantées en collège et en lycée pro, les classes de 3e « prépa-métiers » sont proposées aux élèves volontaires à l’issue de leur année de 4e.
Si l’enseignement de découverte professionnelle y occupe une grande part, les enseignements visent également l’acquisition de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture avec des enseignements généraux, comme dans les autres classes de 3e.
__________
A SAVOIR
Comment contester une décision d’orientation ?
Vous n’êtes pas d’accord avec la proposition d’orientation du dernier conseil de classe concernant votre enfant. Quels sont vos recours ? En premier lieu, demandez à être reçus par le chef d’établissement pour exposer les motifs de votre désaccord. Au terme de cet entretien, ce dernier est tenu de vous informer de sa décision finale et de ses motivations. Si cette dernière ne vous satisfait pas, reste une dernière solution : l’appel. Vous avez alors trois jours pour faire cette demande. Lorsque la procédure est mise en œuvre, l’établissement vous informe des modalités, de la date et du lieu de réunion de la commission d’appel.
Le cas de votre enfant est alors examiné par cette dernière, présidée par le Dasen et composée de chefs d’établissement, d’enseignants, de parents d’élèves, de psy-EN… Notez qu’à votre demande vous pouvez être entendus par cette commission, de même que votre enfant mineur, avec votre accord. La commission d’appel rend une décision définitive. Si vous n’êtes toujours pas satisfait, il vous reste une dernière option : demander le maintien dans sa classe d’origine, ce qui ne peut en aucun cas vous être refusé.
Enfin, n’oubliez pas que vous pouvez être aidés, conseillés et accompagnés dans vos démarches de contestation d’une décision d’orientation par votre APE.
