Le protocole sanitaire allégé
Depuis le 22 septembre, de nouvelles modalités sanitaires s’appliquent dans les écoles maternelles et élémentaires. Objectif : limiter au maximum la fermeture de classes.
Un rapport tombé à pic ! Mi-septembre, deux semaines après la rentrée scolaire, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publiait un avis concernant la contamination des plus jeunes par le Covid-19. Selon le HCSP, les enfants sont peu actifs dans le transmission du virus : « Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte. Les transmissions surviennent surtout en intra-famille ou lors de regroupements sociaux avec forte densité de personnes en dehors des établissements scolaires. »
Nouvelles règles
5 jours après la publication de cet avis, le ministère de l’Education nationale a donc allégé le protocole sanitaire appliqué aux écoles maternelles et élémentaires : la confirmation d’un cas de coronavirus parmi les enfants n’entraînant plus automatiquement la fermeture de la classe.
Désormais donc, comme c’est déjà le cas au collège et au lycée, il faudra 3 cas avérés de Covid-19 pour qu’une classe de primaire soit fermée (3 cas hors fratrie).
Résultat de cet allégement, alors que le nombre de classes fermées avait bondi les premières semaines après la rentrée scolaire, la tendance s’inverse depuis début octobre. Et ce, alors que la reprise de la pandémie s’amplifie jour après jour…
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ZOOM
Chiffres-clés
Régulièrement, le ministère de l’Education nationale fait un point de situation de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’école. Le dernier bilan, datant du 16 octobre, faisait état de la fermeture totale de 22 écoles, 3 collèges et 2 lycées sur le territoire ; 27 structures scolaires sur un total de 61 500… Par ailleurs, au sein des autres écoles et établissements en fonctionnement, 293 classes sont fermées. Au final, ce sont plusieurs milliers d’élèves qui sont tenus de suivre temporairement leur scolarité à distance.
Retour de l’école à la maison… Les parents aussi ?
Bis repetita ! Parce que leur classe est fermée ou pour cause de suspicion de contamination, plusieurs milliers d’élèves sont obligés de suivre les cours à distance (plus de 8 000 mi-octobre). Ce retour de l’école à la maison, que le ministère entend limiter au maximum avec l’allègement des règles sanitaires, pose des difficultés dans de nombreux cas. Pour les enseignants, qui doivent jongler entre des cours à distance, le suivi des élèves, des cours en présentiel pour d’autres élèves… Pour les élèves, qui nécessitent, pour les plus jeunes, un véritable accompagnement… Mais aussi pour les parents ! En effet, outre les difficultés liées à l’accompagnement scolaire des plus jeunes, la question de la garde à la maison peut s’avérer problématique.
Dispositif de chômage partiel
Pour y répondre, le gouvernement a réactivé le dispositif de chômage partiel pour les parents contraints de garder leurs enfants (de la maternelle jusqu’au collège) – à hauteur de 84% du salaire net pour les salariés du privé. Avec certaines restrictions néanmoins : ce dispositif ne s’applique qu’à un seul parent par foyer, uniquement en cas d’incapacité de télétravail des deux parents et sur présentation d’un justificatif attestant « soit de la fermeture de la classe, soit de la situation de cas-contact de l’enfant ».
