EDUCATION

11 mai : quel retour à l’école ?

412-acut-repriseLe 11 mai ne signifie pas le retour de tous les élèves en classe. La réouverture des écoles et des établissements du secondaire à partir de cette date se déroulera de manière progressive et adaptée aux diverses situations locales et sociales.

 

L’annonce du président de la République le 13 avril de la réouverture progressive des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai a suscité de nombreuses interrogations – et d’inquiétudes – chez la plupart des parents d’élèves. A commencer par la question sanitaire : quelles mesures de prévention de la transmission du covid-19 seront mises en place ? Comment appliquer les gestes barrières et la « distanciation sociale entre les élèves » – en école maternelle plus particulièrement ? Quid du port des masques ? Et qu’en sera-t-il des services de restauration et de transport scolaires ? Sur toutes ces questions, le ministre de l’Education nationale a été clair : quand les conditions sanitaires ne seront pas respectées, « l’établissement scolaire ne rouvrira pas ». Dans les jours à venir, les mesures spécifiques d’un protocole sanitaire pour assurer la sécurité des éléves et des enseignants seront annoncées.

 

Une rentrée en 3 étapes

Mardi 21 avril, le ministre s’est voulu plus précis quant à la reprise de l’école en dessinant un calendrier. • La première semaine, à partir du 11 mai (le 12 ou le 13 mai, après la rentrée des enseignants le 11), une partie des élèves du primaire pourrait revenir à l’école. Seraient concernés les grandes sections de maternelle, les CP et les CM2. La priorité serait donnée aux élèves en zone REP+ et aux classes de petite taille dans les zones rurales. • La deuxième semaine, à partir du 18 mai, au tour de l’enseignement secondaire, avec les collégiens de 6e et 3e, ainsi que les élèves de 1re et terminale auxquels s’ajouteraient « les ateliers industriels dans les lycées professionnels ». • La troisième semaine, à partir du 25 mai : l’ensemble des classes pourraient rentrer.

 

15 élèves par classe au maximum

Ce retour à l’école devrait se faire « avec un plafond de 15 élèves par classe », a indiqué le ministre de l’Education nationale. Mais surtout, il ne sera pas réellement obligatoire ! En effet, les parents pourront décider de ne pas envoyer leur enfant à l’école à condition qu’il suive un enseignement à distance avec son ou ses enseignants – « un élève ne sera jamais en dehors de l’obligation scolaire » a tenu a rappelé Jean-Michel Blanquer. D’ici là, dans les trois semaines à venir, reste au Gouvernement à lever toutes les craintes – légitimes – des parents pour un accueil des enfants à l’école, en toute sécurité. Un impératif pour toutes les familles.

 

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ZOOM

Bac et brevet : l’évaluation se fera par le contrôle continu

L’ensemble des épreuves du diplôme national du brevet et du baccalauréat général, technologique et professionnel (mais aussi des CAP, BEP et BTS) seront validées à partir des notes du livret scolaire ! Seule exception : les épreuves orales du baccalauréat de français ; une épreuve d’une durée de 20 minutes qui se déroulera la semaine du 26 juin au 4 juillet. Face à la situation actuelle, la Peep juge cette solution « satisfaisante pour le plus grand nombre ». Pour le bac, notez que les élèves qui auraient entre 8 et 9,9 de moyenne pourront passer les oraux de rattrapage dans les conditions ordinaires : possibilité de choisir deux matières à présenter à l’oral entre le 8 et le 10 juillet.

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Réponse - “11 mai : quel retour à l’école ?”

  1. Le 14 mai 2020 à 1 h 33 min Pascal Goujon a écrit #

    La santé des enfants d’abord !

    Aujourd’hui nous somme le 14 mai et non plus fin avril. Pourtant les incohérences de l’Etat n’ont pas été corrigées !

    Nous faisons partie des parents qui par prudence sanitaire ont refusé le retour de leur enfant à l’école (CE1) le 12/05 et jusqu’à nouvel ordre aux motifs suivants :

    1/ l’avis défavorable du Conseil scientifique et du corps médical en général (classement des enfants comme population vulnérable, risque de seconde vague, déconfinement avant dépistage, toujours pas de masque et de gel pour le grand public après déconfinement, non dépistage tant des enseignants que des élèves, faible taux d’immunisation de la population française, risque de « clusters » scolaires, …). L’Etat renonce au principe de précaution en faisant une « expérience » de déconfinement dont l’enjeu est la santé de nos enfants !!!

    2/ la complexité du protocole sanitaire imposée aux communes trahit la dangerosité de ce déconfinement prématuré des enfants sans parler du manque de moyen des petites communes rurales ( pas de service technique et encore moins de service sanitaire). Notre maire est seul avec la secrétaire de mairie pour la mise en oeuvre avec le personnel non qualifié des écoles d’où le report au 18 dans notre village ( Sagy, 95) ! Pourquoi un protocole long comme le bras s’il n’y a plus de danger….

    conclusion : pas le choix pour les enseignants comme fonctionnaires d’état, pas réellement le choix pour les maires en dehors de l’invocation de l’impossibilité d’exécuter l’intégralité du protocole sanitaire et … transfert de la responsabilité de la décision in fine aux parents => en cas de contamination ( c’est tout de même le risque !) , les premiers auront obéi à leur hiérarchie, les seconds auront fait de leur mieux sans aucune obligation de résultat et surtout sans autorité sanitaire de contrôle in situs ( ARS par exemple) mais vous parents vous aurez fait prendre en conscience un risque à votre enfant ! La responsabilité morale est transféré de l’Etat …aux parents !!!

    La liberté donner aux parents est le pendant de l’absence d’expertise de l’Etat qui plus est d’un état refusant l’avis de la communauté scientifique !!!

    prendre en conscience (« avec science ») une telle décision dans l’ignorance est plus de l’inconscience.

    La majorité des parents sont moralement piégés :

    a/ la contrainte financière car il faut retourner au travail pour cesser de perdre du pouvoir d’achat et payer les factures => comment faire avec les enfants à la maison ?

    b/ il est officieusement annoncé par les enseignants eux-mêmes que pour les enfants qui resteront à la maison la continuité pédagogique sera « allégée » faute de temps ! nous avons reçu un e-mail de l’institutrice …

    c) la culpabilisation : vous aller sacrifier la scolarité de votre enfant ! Sous-entendu : pour être normal il faut le renvoyer à l’école.

    Une décision dans l’inconscience et sous la contrainte psychologique …

    Tant mieux si tout se passe bien mais dans le cas contraire quelle responsabilité ! ça, nous ne le saurons que plus tard.Il faut se lancer dans le vide d’abord …

    La prudence impose que dans l’ignorance l’on s’abstienne mais bien entendu que l’on s’abstienne du pire.

    notre fils restera donc à la maison le plus longtemps possible quels que soient les sacrifices …

    Pascal Goujon

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