EDUCATION

Soutien scolaire : de nouvelles solutions existent

HD-408---soutien-2Votre enfant a besoin d’un coup de pouce dans une ou plusieurs matières ? N’attendez pas qu’il soit trop tard. Lui faire bénéficier d’un véritable soutien scolaire peut lui permettre de se sentir plus à l’aise en classe. Plusieurs solutions existent, parfois même gratuites.

 

 

 

Entre le dispositif Devoirs faits, les études encadrées et les heures d’accompagnement personnalisé, plusieurs dispositifs ont été mis en place par l’Education nationale pour soutenir les élèves en difficulté. Le ministère a même développé récemment avec le CNED un personnage virtuel baptisé Jules accessible sur le site internet devoirsfaits.cned.fr et parfois même depuis l’ENT du collège. Basé sur de l’intelligence artificielle, il est censé répondre aux questions basiques des collégiens. Toutefois, dans la pratique, ces initiatives sont très loin de permettre à 100 % des élèves de réussir. Et pour cause. Non seulement ces dispositifs sont en nombre insuffisant, mais en plus ils sont le plus souvent encadrés par des enseignants de l’établissement, qui utilisent les mêmes méthodes et s’appuient sur les mêmes supports qu’en cours. Certains établissements proposent bien des séances de révision plus poussées, mais celles-ci sont généralement réservées aux élèves devant passer un examen et arrivent souvent tard dans l’année.

Face à cette situation, les familles n’ont souvent d’autre choix, si elles veulent apporter un vrai soutien scolaire à leur enfant, que de se tourner vers d’autres solutions.

La plus courante consiste à passer par un organisme privé. Cours Legendre, Acadomia, Complétude, Maxicours, Domicours… Plusieurs sociétés proposent de faire venir au domicile de l’élève un enseignant qui pourra lui offrir une aide personnalisée et un suivi sur-mesure. Certaines se concentrent sur une matière, à l’image de Speak Agency qui propose des discussions avec des professeurs natifs, ou ciblent un niveau précis, comme Supadom, qui s’est fait une spécialité d’aider les lycéens et les étudiants. C’est certainement la solution la plus efficace et la plus pratique, mais c’est aussi la plus chère : de 30 euros à plus de 60 euros l’heure de cours. La plupart proposent néanmoins des séances de cours collectifs, plus économiques.

 

« Remonte-pente »

Il ne faut pas non plus hésiter à se tourner vers les organismes locaux qui, souvent, connaissent bien les établissements scolaires et les attentes des enseignants de leur secteur. Dans le Val-d’Oise (95), le Remonte-pente propose depuis 20 ans aux élèves de Beaumont-sur-Oise et de ses environs des séances de révision par petits groupes de 4. Et ça marche. Au fil des ans, la structure s’est créé une belle réputation, à tel point qu’elle fait souvent le plein d’inscriptions plusieurs mois avant la rentrée. « Beaucoup de jeunes s’inscrivent d’une année sur l’autre car ils savent qu’ils trouveront chez nous un encadrement qui leur permettra de réviser les notions qu’ils ne maîtrisent pas ou de gagner en aisance, explique Valérie Boutillier, la fondatrice du centre. Nous avons pour cela développé notre propre pédagogie. Par exemple, nous ne réalisons jamais de bilan initial qui risque de mettre l’élève en difficulté. Nos enseignants utilisent les premières séances de révision pour détecter les lacunes de chaque élève et trouver les solutions les plus adaptées. Pour certains, il s’agira de revoir les cours, mais avec d’autres, on travaillera plutôt sur la confiance, sur la méthodologie ou sur la gestion du stress lors des contrôles. Dans tous les cas, le plus important, c’est que l’enfant soit volontaire pour venir et qu’il reparte de chez nous avec le sourire ».

 

HD-408---soutien-3Gare aux mauvaises surprises

Que l’on opte pour un organisme national ou une structure locale, mieux vaut, au préalable, jeter un œil sur la qualification des enseignants et s’assurer qu’ils seront remplacés rapidement en cas d’absence. « J’ai dû batailler pendant des semaines pour qu’Acadomia daigne faire venir un professeur de mathématiques pour ma fille, alors que j’avais payé les cours en avance », se souvient David, un brin dépité. Il convient aussi de vérifier que le contrat ne contient aucune clause abusive comme celle refusant tout remboursement des frais d’inscription y compris si l’organisme s’avère incapable de trouver un professeur ou celle qui autorise la société à modifier unilatéralement le prix de ses prestations ou la durée du contrat. Enfin, n’hésitez pas à réclamer un cours d’essai sans engagement, à payer les heures au fur et à mesure (4 par 4, par exemple) et à demander à changer d’enseignant si le courant venait à ne pas passer avec votre enfant.

L’autre solution pour faire des économies consiste à embaucher un enseignant en direct, sans passer par un organisme. Si, pour cela, le bouche-à-oreille reste une valeur sûre, il est aussi possible de trouver son bonheur sur l’un des nombreux sites internet diffusant des annonces d’enseignants, qu’ils soient généralistes, comme Leboncoin ou Paruvendu, ou spécialisés comme Omnicours ou Voscours.

 

HD-408---soutien-1Des associations pour les élèves les plus en difficulté

A côté des structures privées, de nombreuses municipalités et associations proposent elles aussi du soutien scolaire. Selon les cas, des séances peuvent être organisées le soir après les cours, le week-end ou pendant les vacances scolaires, au sein de l’établissement, dans le centre social ou la maison de quartier, être encadrées par des enseignants volontaires, des éducateurs ou des bénévoles. Leurs tarifs sont généralement raisonnables grâce aux subventions qu’elles perçoivent et à leur recours à des bénévoles. Il arrive même que les cours soient totalement gratuits après le paiement d’une adhésion.

En revanche, si certaines accueillent tous les profils sans exception, la plupart donnent la priorité aux élèves les plus en difficulté ou à ceux dont les familles n’ont pas les moyens de passer par un organisme privé.

C’est le cas par exemple de l’association Entraide Scolaire Amicale (ESA) dont les bénévoles accompagnent chaque année des milliers d’enfants de familles défavorisées, mais aussi sensibilisent les parents aux enjeux du travail scolaire et organisent des sorties culturelles.

Des associations locales de la PEEP proposent elles aussi leurs services de soutien scolaire. Celle de Montluçon, par exemple, organise tous les mercredis après-midi des cours de soutien en mathématiques, en physique-chimie, en français et en conversation anglaise, encadrés par des professeurs expérimentés pour les collégiens et les lycéens, au prix de 15 euros de l’heure en plus de la cotisation annuelle. Celle de Bourg-en-Bresse, de son côté, propose des cours de soutien individuels ou collectifs ainsi que des stages de révision. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des responsables de votre association de parents d’élèves (APE) !

 

Le soutien passe de plus en plus par Internet

Le soutien scolaire passe aussi de plus en plus souvent par internet. Cette solution a l’avantage de permettre à l’élève de travailler quand il le souhaite et de n’importe quel ordinateur, tablette ou smartphone connecté. Domicours, Acadomia, Maxicours et d’autres organismes privés ont chacun créé une plateforme en ligne permettant aux élèves d’accéder à tout moment à des cours, à des exercices, à des programmes de révision sur-mesure et à bien d’autres contenus. La plupart offrent même la possibilité d’entrer en contact avec des enseignants. La PEEP propose d’ailleurs un service similaire élaboré avec son partenaire Educlever (lire encadré).

D’autres organismes ont concocté des services un peu différents, comme les cours Legendre qui permettent aux élèves de suivre des cours par webcam avec un enseignant dédié, Lingueo qui offre la possibilité de converser en direct avec un professeur de langue ou encore l’application Prof en poche qui permet de faire des exercices sur son smartphone et de poster une photo de ses devoirs avant d’échanger via un tchat avec un professeur. Le prix de ces formules varie de 20 à 100 euros par mois en fonction des services proposés et de la durée d’engagement.

Individuelle ou collective, en face-à-face ou à distance, quelle que soit la formule choisie, mieux vaut ne pas attendre que les retards s’accumulent pour avoir recours à un service de soutien scolaire. Il faut surtout, dans tous les cas, s’assurer que la pédagogie est adaptée aux besoins et à la personnalité de l’enfant.

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ZOOM

Des avantages fiscaux… mais sous condition !

Comme n’importe quel autre service à la personne, le soutien scolaire donne droit à un crédit d’impôt sur le revenu de 50 %. Cette ristourne s’applique sur l’ensemble des sommes versées dans la limite de 12 000 euros par an. Cet avantage fonctionne quel que soit le mode de paiement (CESU, chèque, liquide) et que le règlement soit effectué directement à l’enseignant ou par le biais d’un organisme. En revanche, il n’est ouvert qu’au soutien réalisé à domicile. Les cours effectués en centre ou sur Internet ne permettent pas d’en bénéficier.

 

Des stages intensifs en dernier recours

A côté des cours particuliers et des séances en petits groupes, la plupart des organismes privés et des associations proposent aussi des stages intensifs.

Ils se déroulent généralement pendant les vacances scolaires ou dans les semaines précédant les épreuves et permettent, selon les cas, de survoler le programme ou de revoir certains points précis. Ces formules, proposées par exemple par « Week-end Bac », qui organise près de 100 stages par an, n’offrent pas un suivi aussi personnalisé que le soutien scolaire, mais peuvent constituer un bon recours avant un examen ou en vue d’éviter un redoublement.

 

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INTERVIEW

Virginie Lauga, directrice commerciale chez Educlever

« Une solution sur-mesure pour les adhérents de la PEEP »

La PEEP propose sa propre solution de soutien scolaire en ligne en partenariat avec Educlever. « Une fois inscrit, l’élève peut y trouver l’ensemble des programmes officiels, du CP à la terminale, mais aussi des contenus spécifiques créés par notre équipe d’ingénieurs pédagogiques. Il a ainsi accès à 100 000 fiches de cours, à 20 000 exercices, à 4 000 vidéos, ainsi qu’à de nombreuses ressources lui permettant d’acquérir des connaissances de façon ludique dont des quizz, des puzzles éducatifs ou encore des vidéos interactives, promet Virginie Lauga, directrice commerciale chez Educlever. Il a la possibilité de suivre la séance du jour qui lui est proposée par un coach virtuel, (un parcours d’activités mêlant vidéos, fiches de cours et quizz) ou un parcours spécifique dans la matière qu’il souhaite. Il peut également retrouver directement les contenus liés à une notion qu’il souhaite approfondir en effectuant une recherche par mot-clé ou via l’arborescence. » Les parents, de leur côté, peuvent à tout moment jeter un œil sur le travail effectué par leur enfant et suivre ses progrès par le biais d’un tableau de bord. Et si la famille opte pour l’option Prof en ligne, l’élève peut, tous les soirs, du dimanche au vendredi, de 17 h à 20 h, demander de l’aide à un professeur de l’Education nationale par audio, visio ou tchat. « Cela fait 6 ans que nous sommes partenaires de la PEEP. Les valeurs communes que nous partageons nous ont permis de créer pour les adhérents de la PEEP l’un des services proposant les meilleurs rapports qualité-prix du secteur ».

Service facturé à partir de 4,05 euros par mois. Informations et inscription sur peep.educlever.com

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