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Soulager le mal des transports

HD-401---mal-transportQuand un enfant est sujet au mal des transports, peu importe le véhicule envisagé, le voyage s’annoncera plutôt désagréable. Cette déconvenue est le plus souvent due à un trouble de l’oreille interne. Pour en limiter les effets, des remèdes existent.

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Fréquent chez les enfants, le mal des transports est bénin mais très désagréable. En voiture, en train ou en avion, impossible d’accumuler les kilomètres sans ressentir de fortes nausées, une somnolence, voire des vertiges, des vomissements ou encore des sueurs. On parle alors de cinépathie, le nom scientifique du mal des transports.

Si l’organisme est à ce point bouleversé, c’est avant tout à cause d’un décalage. « Le mal des transports est provoqué par une hypersensibilité, au niveau de l’oreille interne et plus précisément de la cochlée. Il y a une disjonction entre l’adaptation visuelle et le ressenti. Les personnes touchées voient défiler le paysage à une certaine vitesse, mais ils ressentent autre chose. C’est cette différence qui provoque ce mal des transports », explique le Dr Danièle Bloch, pédiatre à Strasbourg.

 

Médicaments et remèdes naturels

Il existe sur le marché des médicaments indiqués dans la prévention et le traitement du mal des transports : les antihistaminiques H1 peuvent être prescrits aux enfants, mais ces derniers réagissent parfois mal à la prise d’un tel comprimé. « Ces médicaments permettent de diminuer, au niveau central, l’hypersensibilité. Toutefois, ils peuvent provoquer des endormissements et des nausées. Ils ne sont pas efficaces à 100 % et il faut gérer les effets pervers du médicament, en plus des effets pervers du mal des transports », alerte la pédiatre. Il est toujours possible de se tourner vers des remèdes naturels : le gingembre est le plus fréquemment cité dans les diverses études sur le sujet. Consommé en tisane, en jus ou sous forme d’huile essentielle, il est reconnu pour ses vertus anti-vomitives. L’huile essentielle de menthe poivrée peut aussi s’avérer efficace.

 

Evitez la lecture

Bien évidemment, pour limiter le risque de mal des transports, il faut veiller à suivre quelques règles de bon sens. Ainsi, avant le départ, mieux vaut éviter les repas copieux, sans non plus partir à jeun pour autant. Dans le train ou sur le bateau, il est important d’être installé dans le sens de la marche. En voiture, les enfants les plus grands doivent être installés à l’avant. Autrement, placés à l’arrière, au milieu, ils peuvent continuer à regarder loin devant eux, l’objectif étant de stimuler leur regard ailleurs.

« Tout ce qui bouge permet de réduire le ressenti néfaste de la vitesse. Au contraire, tout ce qui est statique, alors que le véhicule avance, va aggraver la situation : c’est le cas de la lecture, par exemple, même en avion. Il faut porter son attention sur autre chose, mais qui soit en mouvement », confirme Danièle Bloch.

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Dr Danièle Bloch, pédiatre à Strasbourg

« Dans le mal des transports, il y a aussi énormément de participation psychologique. C’est pourquoi, au fil des années, le mal des transports peut disparaître, car les personnes acquièrent une conscience d’elles-mêmes qui leur permet de mieux gérer ce mauvais ressenti.

Ils savent en reconnaître les symptômes, mais aussi en limiter les effets : ils connaissent leurs propres mesures de compensation. Le fait de maîtriser ce qui arrive permet de diminuer considérablement ce trouble de l’oreille interne. »

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