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Confluences, un musée qui fait aimer les sciences

HD-397---museeconfl_creditbDédié aux sciences, le Musée des Confluences à Lyon séduit par sa scénographie étonnante et son approche à la fois pédagogique et ludique.

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Un énorme nuage gris surplombant le Rhône… À Lyon, difficile de manquer le Musée des Confluences ! Depuis décembre 2014, son architecture singulière en fait le totem de l’entrée Sud de la ville. Imaginé par des architectes autrichiens et financé par le Département, le bâtiment cherchait à traduire l’esprit des lieux, qui réunissent « sciences et société » : « Le cristal en verre, tourné vers la ville, représente l’ouverture vers le monde et le public, précise Christian Sermet, responsable du service des expositions. Le nuage métallique en inox brossé évoque la pensée et la réflexion. Le socle en béton, en partie engazonné, symbolise le socle de connaissances et de collections. » Un style inimitable pour un musée original : de l’anthropologie aux religions, en passant par l’art asiatique, colonial, l’archéologie, l’ethnologie… Quelque 2,4 millions d’objets y sont réunis, issus de plusieurs anciens musées lyonnais.

 

Un musée pensé pour offrir « une nouvelle expérience »

Momies, fossiles de mammouths, insectes, machines étonnantes… Confluences étonne par sa diversité. Mais plutôt que de proposer « des empilements de vitrines », le musée a choisi « de mettre la science en scène », glisse le responsable des expositions. Travail de la lumière, audiovisuel, interactivité, tout est pensé pour offrir « une nouvelle expérience ». Et ça marche : le musée a déjà dépassé les 2 millions de visiteurs depuis son ouverture. « Notre souhait, c’est que le public soit émerveillé, ait envie de revenir. On peut se détendre et apprendre des choses. » Mais pour autant, il ne s’agit pas d’un parc d’attractions ! « Notre approche est scientifique et rigoureuse, chaque exposition est réfléchie avec des spécialistes de différentes disciplines… »

Et c’est un peu le paradis des familles. Car petits et grands pourront toucher de nombreux objets : « Une météorite lunaire, un fémur de dinosaure, une ammonite, un crâne de rhinocéros… détaille Christian Sermet. On veut désacraliser la distance entre le public et les objets. Se dire qu’on a touché un morceau de lune, c’est une expérience unique ! » Le clou de la visite : « une pierre emprisonnant des microdiamants plus anciens que notre soleil. C’est la plus ancienne chose que l’on puisse toucher sur terre ! » Vous avez dit unique ?

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Christian Sermet, responsable du service des expositions et pionnier du projet

Quel est le sens du nom Confluences ?

Il est situé à la confluence du Rhône et de la Saône, la confluence des axes d’entrée de la ville. Et il propose la confluence de toutes les sciences…

 

Vous attirez plus de 700 000 visiteurs par an. Comment expliquer ce succès ?

Il n’y a pas d’équivalent en France et en Europe, car nous mettons le visiteur au cœur de notre approche. 30% de notre public ne va pas habituellement au musée !

 

Pourquoi une telle diversité de collections ?

Face à un monde de plus en plus complexe, convoquer l’ensemble des sciences pour aborder des questions universelles nous semble essentiel. Notre objectif est de contribuer à démocratiser l’accès au savoir.

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INFOS PRATIQUES

Musée des Confluences, 86 quai Perrache à Lyon. Entrée : 9 euros (gratuit -18 ans).

Fermeture le lundi, horaires variables

à consulter sur museedesconfluences.fr.

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