EDUCATION

Métiers : l’armée de l’air

HD-384---armee-airEntrer dans l’armée de l’air, c’est possible ! Tel est le message que délivre le capitaine David Poinas, chef du bureau Air au CIRFA (Centre d’information et de recrutement des forces armées) de Lyon : « L’armée de l’air a une image élitiste, assez inacessible. Or, ce n’est pas le cas ! » En effet, l’armée de l’air ne propose pas seulement des métiers spécifiques comme contrôleur aérien ou pilote de chasse, mais une cinquantaine de métiers différents tels qu’informaticien, mécanicien, comptable, ingénieur…

 

L’armée de l’air recrute 2 000 aviateurs (est nommé « aviateur » quiconque travaille dans l’armée de l’air) par an, à tous les niveaux de formation, de 17 ans et demi à 24 ans. Le jeune doit d’abord se rendre dans un CIRFA où un conseiller l’orientera dans une spécialisation en fonction de son bagage scolaire et de ses envies. 384---air-poinasLe candidat dépose alors un dossier avant d’être convoqué pour deux jours d’évaluation (intellectuelle et physique), un mois plus tard. « Il faut laisser le temps de la réflexion au jeune car, entrer dans l’armée, c’est un engagement » prévient David Poinas (en photo ci-contre).

Il existe trois catégories de personnel vers lesquelles le jeune peut se diriger. Tout d’abord, militaire technicien de l’air, accessible dès la classe de 3e. Si les résultats aux tests sont favorables et le dossier retenu, le jeune part en formation militaire de base pendant deux mois, avant de rejoindre une unité. Autre voie, le concours de sous-officier, accessible avec un baccalauréat, qui débouche sur une formation en deux temps : quatre mois de formation militaire puis entre neuf et douze mois en école de spécialisation. Enfin, il existe le concours d’officier, accessible de bac à bac + 5 selon le métier choisi. La formation dure trois ans plus une année de spécialisation. La formation de pilote, elle, est à part avec de nombreux tests physiques, médicaux, psychologiques et une formation d’une durée de quatre ans.

Au sein de l’armée de l’air, l’évolution de carrière peut se faire rapidement. « L’escalier est important, assure le capitaine Poinas. C’est un escalier, pas un ascenseur, car l’armée récompense celui qui travaille ! » Au bout de trois ans de service, un technicien de l’air peut ainsi passer le concours interne de sous-officier, et un sous-officier celui d’officier. « On a très vite des responsabilités, assure le capitaine. L’armée est un moyen de se sentir valorisé, de s’épanouir, voire de se découvrir car on y apprend des savoir-faire, mais aussi des savoir-être. » Et de conclure, en guise de conseil à un jeune qui hésiterait à s’engager : « S’il est motivé, il faut qu’il ose ! »

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TEMOIGNAGE

384---air-limeneImen Labidi, 28 ans, agent de bureautique au CIRFA de Lyon

« J’ai d’abord fait un BEP comptabilité et gestion, puis un bac pro comptabilité dans l’optique de rentrer dans l’armée de l’air. C’est au lycée que j’ai su que je voulais travailler dans l’armée de l’air et dans le monde de l’aviation. C’est une passion. J’ai donc passé des tests psychotechniques, de français, de maths, d’anglais et de sport. J’ai ensuite passé un mois à la base aérienne de Nice, avant de partir trois mois à Saintes pour la formation militaire. Je suis ensuite revenue à Nice où je suis restée trois ans. J’ai demandé à être mutée au CIRFA de Lyon, où je suis depuis deux ans. Aujourd’hui, je prépare le concours pour être sous-officier. Travailler dans l’armée de l’air me plaît, et au CIRFA également où je suis au contact de jeunes que j’essaie d’aider au mieux pour qu’ils trouvent leur voie. L’armée, c’est très différent du milieu civil où j’ai pu travailler dans le passé. Ici, on est plus soudés. C’est plus qu’un métier, c’est une grande famille. »

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EN SAVOIR PLUS

35 CIRFA en France permettent de se renseigner sur les métiers de l’armée de l’air. Un rendez-vous avec un conseiller peut être pris. La liste des CIRFA sur www.air-touteunearmee.fr.

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