EDUCATION

Profession monteur audiovisuel

Avec la multiplication des chaînes de télé et le développement de la production cinématographique, le montage vidéo est un secteur qui recrute.

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Le métier
Dans un premier temps, le monteur visionne les images qu’on lui fournit et retient les séquences utilisables. C’est ce que l’on appelle le dérushage. Puis il procède au montage proprement dit. Il choisit l’ordre des images, crée des raccords entre les scènes, ajoute éventuellement de la musique, des sons, des effets spéciaux, des sous-titres… Selon les cas, le monteur travaille sous la direction d’un réalisateur ou d’un journaliste. Il doit conjuguer de solides connaissances techniques et un sens artistique développé. Il doit à la fois faire preuve de souplesse, d’ouverture d’esprit et d’initiative pour répondre aux souhaits de la société pour laquelle il travaille tout en apportant sa patte à la création. Il peut aussi être amené à travailler dans l’urgence, en particulier quand il exerce au sein d’une chaîne d’information.
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La formation
Une fois le bac en poche, la plupart des futurs monteurs passent en deux ans un BTS des métiers de l’audiovisuel, option montage postproduction. Ils peuvent également se tourner vers les filières Montage que proposent des universités et certaines écoles de cinéma.
De nombreuses écoles privées proposent des formations menant au métier de monteur audiovisuel : 3IS à Trappes, ESRA à Paris, etc. La voie la plus prestigieuse reste l’Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son (ENSMIS, ex-Femis). Celle-ci propose un cursus en 4 ans reconnu par la profession. On y entre après un concours accessible avec un niveau bac + 2.
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Le salaire
Un monteur travaille généralement sous le statut d’intermittent du spectacle. Il est rémunéré pour chaque mission réalisée. Un assistant-monteur peut gagner de 1 500 à 2 500 euros par mois en fonction de son expérience et de sa notoriété. Il peut par la suite passer chef-monteur et espérer gagner jusqu’à 4 000 euros par mois.
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Les débouchés
Les monteurs débutent souvent leur carrière au sein de chaînes de télévision ou de sociétés de production audiovisuelle. Les opportunités ont tendance à se multiplier avec la multiplication des chaînes de la TNT et des émissions de reportage. Seuls les monteurs les plus expérimentés peuvent espérer travailler pour le cinéma.
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TEMOIGNAGE


Patrice Bazerque, monteur audiovisuel et membre de l’association Les monteurs associés

« Mon parcours est un peu particulier. Après un bac technique et un BTS électronique, j’ai travaillé pendant trois ans avant de me reconvertir. Après une formation continue d’un an, j’ai obtenu l’équivalent d’un BTS Audiovisuel. Aujourd’hui, je travaille essentiellement pour des magazines d’actualité tels qu’Envoyé spécial. Mon statut de pigiste m’amène à travailler au sein de différentes agences de presse et sociétés de production. Savoir utiliser différents outils de montage est nécessaire, mais ne suffit pas à être monteur. Il faut également savoir raconter des histoires et avoir la faculté de comprendre un réalisateur ou un journaliste pour l’aider à « accoucher » de ce qu’il a dans la tête. Il faut aussi être capable de s’adapter aux différentes personnes avec qui on est amené à travailler et réussir à faire face aux contraintes de diffusion de plus en plus serrées, sans pour autant tout accepter. »

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POUR EN SAVOIR PLUS

Pour plus de renseignements sur ce métier, vous pouvez vous renseigner auprès du Centre d’information et d’orientation ou du conseiller d’orientation du collège ou du lycée. L’association Les monteurs associés (Monteursassocies.com) peut aussi vous apporter des informations.

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