VIE DE LA PEEP

Assemblée générale de la Fédération PEEP

L’assemblée générale annuelle de la Fédération PEEP s’est tenue samedi 2 juin 2012 à Paris.

En ouverture de séance, après le discours d’introduction de la présidente nationale (lire plus bas), Valérie Marty, le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a pris la parole devant les responsables régionaux de la Fédération.

Formation des enseignants, rythmes scolaires, moyens alloués au primaire, orientation et évaluation… Le ministre a présenté les principaux dossiers qu’il juge prioritaires et pour lesquels des mesures seront prises rapidement. Sans omettre de préciser que les parents d’élèves prendront toute leur place durant la phase de concertation concernant ces questions éducatives de première importance.


Discours de la présidente, Valérie Marty

Monsieur le Ministre,
Mesdames & Messieurs les présidents d’association, Chers parents,

C’est avec un réel et sincère plaisir, Monsieur le Ministre, que nous vous accueillons à notre assemblée générale, temps fort de la vie de notre mouvement.
C’est le moment où nous faisons ensemble le bilan d’une année d’activité, où nous forgeons nos projets et exprimons nos aspirations pour le futur ; c’est le temps où nous réaffirmons ensemble notre engagement pour faire évoluer l’Ecole… dans l‘intérêt des élèves.
Notre ambition pour l’Ecole est grande, nos revendications, elles, sont simples.
Pour la PEEP, la réforme la plus ambitieuse – et sans doute la moins coûteuse ! – de l’Ecole publique française est celle qui donnera une véritable place aux parents ; celle qui nous permettra d’accompagner la scolarité de nos enfants, et de nous investir davantage dans l’École ; d’être à part entière membres actifs et respectés de la communauté éducative.
… Arrêtons de nous confiner à l’organisation des kermesses et autres fêtes de fin d’année, ou aux commissions des menus…
L’Ecole de demain se fera avec les parents et pas contre eux. Leur participation est indispensable à la réussite de leurs enfants comme à la réussite de tout le système éducatif.

Monsieur le Ministre, ensemble, faisons en sorte :
Que l’institution reconnaisse l’importance des élections scolaires ;
Que les représentants qui siègent dans les conseils consultatifs de l’Education nationale aient enfin un statut ;
Que les portes des écoles, des collèges et des lycées restent ouvertes aux parents ;
Que le ministère de l’Education nationale commence – ne serait-ce que symboliquement –  toutes ses consultations par les fédérations de parents d’élèves.

Voici les premiers pas vers une petite « révolution culturelle » qui bousculerait certaines habitudes de l’Education nationale mais s’avèrerait au final extrêmement bénéfique…
Nous sommes conscients qu’il est plus difficile de réformer l’Ecole que d’en débattre. Néanmoins, gardons à l’esprit que la réussite scolaire se gagne dans les classes des écoles, des collèges et des lycées même si les décisions se prennent rue de Grenelle.
Ainsi les multiples concertations et discussions ne seront fructueuses que si la réalité du terrain est entendue, dépassant tout corporatisme.
Les élèves au premier titre, les enseignants, mais aussi nous, parents d’élèves, sommes les témoins de cette réalité, d’une réussite scolaire qui s’accomplit au quotidien.
Donner les moyens de réussir aux enfants de notre pays ne se réduit pas à embaucher des enseignants, multiplier le nombre d’ordinateurs ou rétablir l’aide aux plus en difficulté.
Que ce soit la mission des enseignants, le contenu des enseignements, en passant par l’évaluation du système, cette réussite de tous nécessite des changements bien plus profonds.

Monsieur le Ministre, vos annonces sur la semaine de 5 jours ont fait couler beaucoup d’encre depuis deux semaines… Comme vous avez pu le lire ou l’entendre dans les médias, notre fédération n’était pas toujours d’accord sur la méthode car nous pensons qu’il faudrait auparavant tout mettre à plat, une fois de plus, pour résoudre enfin cette question très complexe dans laquelle beaucoup d’éléments et d’intérêts divergents entrent en ligne de compte, et finissent par faire oublier à certains que l’intérêt de l’enfant doit primer.
C’est pourquoi, Monsieur Peillon, nous apprécions particulièrement votre présence parmi nous ce jour, qui révèle votre ouverture à tous les partenaires de l’Education nationale. Vous avez d’ailleurs souhaité nous rencontrer prochainement pour que nous échangions plus amplement. Je ne vais donc pas prolonger mon allocution et vous laisse la parole, Monsieur le Ministre, en vous remerciant encore d’être venu jusqu’à nous…

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