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MAGAZINE – Santé : l’asthme, une pathologie à ne pas négliger

Première maladie chronique chez les enfants des pays occidentaux, l’asthme demeure malheureusement sous-diagnostiqué. Pourtant, un dépistage précoce et une prise en charge globale permettent de maîtriser cette affection et de mener une vie normale.


Dans les cours de récré, c’est la maladie la plus fréquente puisqu’elle touche environ un enfant sur dix ! Pourtant, l’asthme est une pathologie mal connue et surtout beaucoup d’asthmatiques ignorent encore qu’ils le sont. « Il faut surveiller les symptômes de l’asthme et ne pas prendre à la légère des signes tels que la fatigue, l’essouflement… », prévient le Dr Trébuchon (1). Souvent les enfants asthmatiques sont qualifiés de paresseux et se retrouvent isolés des autres car ils s’essoufflent très vite. Le problème : comme ils n’arrivent pas à verbaliser cette gêne et qu’ils s’habituent à cette sensation d’oppression permanente, l’asthme est délicat à détecter. Il faut donc prêter attention à ces indices que sont les bronchites, les toux à répétition et l’essoufflement.

Soigner l’allergie à la source
« Mon fils a fait sa première crise d’asthme à 4 ans, mais c’est en CP que la maladie a pris de l’ampleur avec des toux asthmatiformes de plus en plus nombreuses. Puis un jour, il a fait une grosse crise et n’arrivait plus à respirer. Il est alors parti en réanimation à l’hôpital et c’est depuis ce jour qu’il est traité. Mais depuis, les crises se font très rares », raconte Patricia, maman de Simon (8 ans).
« Concrètement, les bronches, qui sont des tuyaux, amènent l’air dans les poumons. Lorsqu’une crise d’asthme se déclenche, les bronches sont bouchées, irritées et gonflées. Du coup, ces bronches obstruées ont du mal à fournir suffisamment d’oxygène au corps, surtout lorsqu’on a un effort à fournir », explique l’allergologue Florence Trébuchon.
En cas de suspicion d’asthme, il faut effectuer un bilan allergologique et de l’asthme, respectivement chez un allergologue et un pneumologue qui identifieront immédiatement la pathologie. Dans plus de 80 % des cas, l’asthme est d’origine allergique. La première cause, ce sont les acariens, puis viennent le pollen et les animaux. En outre, des facteurs secondaires aggravants favorisent le développement de l’asthme : la pollution, le stress, des émotions trop fortes… Le spécialiste prescrira des mesures à adopter contre les allergènes et un traitement pour soigner l’allergie à la source.

Adopter les bons gestes
Une fois la maladie identifiée et traitée, l’enfant pourra vivre normalement. « A l’Ecole de l’asthme de l’hôpital, on m’a appris à reconnaître les symptômes, indique Simon. J’y ai appris comment éviter les crises et à mieux gérer ma maladie. Depuis, je vis mieux et ça ne m’empêche pas de vivre, je ne le vis pas du tout comme un handicap. » Sa maman précise que grâce à l’Ecole de l’asthme, il a appris à vivre sa maladie au quotidien, à adopter les bons gestes de manière ludique. Associé à un suivi régulier chez le pédiatre, cela lui permet de vivre une vie totalement normale, à base de copains… et de sport !

Note
1. Le docteur Florence Trébuchon est l’auteure du livre «Vaincre l’asthme et les allergies » (éd. Albin Michel)

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TEMOIGNAGE
Docteur Céline Palussière, allergologue à Bordeaux
« L’asthme peut être contracté dès les premiers mois de l’enfant, on le nomme alors “asthme du nourrisson”. A cet âge-là, à partir de trois bronchiolites, on considère qu’il faut consulter car l’enfant a probablement un terrain favorable à l’asthme. Plus tard, on détecte cette pathologie à travers les symptômes suivants : des sifflements en respirant ou des bronchites et toux à répétition, notamment la nuit ou à l’effort. »

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