DOSSIER

Se former aux métiers du « vivant »

HD-442---ouv-dossierDe la fin du collège à l’enseignement supérieur, l’enseignement agricole propose des parcours de formation très variés, dans des domaines qui le sont tout autant : agriculture, transformation alimentaire, environnement, forêt, aménagement paysager, services à la personne et aux territoires…

Avec des stages pour toutes les formations, des établissements à taille humaine et un suivi individualisé des élèves, l’enseignement agricole, de par ses spécificités, possèdent de nombreux atouts !

Avec ses filières générale, technologique et professionnelle, ses formations par voie scolaire ou par apprentissage, l’enseignement agricole, qui participe grandement aux transformations de notre société avec tous les enjeux environnementaux actuels, offre des débouchés riches et variés, avec des métiers « passion », qui sauront répondre aux aspirations de nombreux jeunes, soucieux de la nature et du vivant, avec un réel sentiment d’utilité, engagés pour un avenir durable.

 

«J’ai toujours été attiré par la nature !, s’enthousiame Nathan, 16 ans. J’ai grandi en ville, en région parisienne, mais depuis mon enfance, je passe de nombreuses vacances chez mes grands-parents paternels, qui possèdent une ferme maraîchère en Mayenne. Et c’est là que j’ai pris goût à tout ce qui touche à la nature, au travail de la terre, à être au grand air… Et c’est ce que je fais aujourd’hui dans mon lycée : des études d’horticulture. »

Comme Nathan, ils sont nombreux à vouloir faire d’une passion un métier, un des slogans de l’enseignement agricole, qui, depuis plusieurs années, s’attache à rénover son image. Non, l’enseignement agricole ne se résume pas à l’agriculture proprement dite, loin de là !

 

Des secteurs très variés

L’enseignement agricole prépare ainsi à une très grande diversité de métiers : les métiers des filières agricoles et agroalimentaires, les métiers de la filière forêt-bois, les métiers liés à la préservation et la

mise en valeur des milieux naturels, l’entretien et la création d’aménagements paysagers, mais aussi les services aux personnes âgées ou à la petite enfance en milieu rural, ainsi que les services dans les territoires (tourisme, animation, communication, commerce et vente)… Les possibilités sont multiples, tout comme les formations ! Les établissements de l’enseignement agricole, autrement appelé « enseignement et formation professionnelle aux métiers de l’agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires », proposent des formations de la 4e au doctorat, accessibles par la voie scolaire et/ou l’apprentissage.

 

Plusieurs voies de formation

Après la 3e, les élèves désirant suivre une formation de l’enseignement agricole ont deux grands choix, soit suivre un CAPA (certificat d’aptitude professionnelle agricole), soit entrer en seconde dans un lycée agricole pour préparer un baccalauréat, qu’il soit professionnel (voir encadré ci-contre), technologique (bac STAV, « sciences et technologies de l’agronomie et du vivant ») ou général (avec l’enseignement de spécialité « biologie-écologie »).

 

Un CAP agricole

Il existe 9 spécialités de CAPA. En deux ans, il mène à des postes d’ouvrier qualifié dans la production agricole, l’aménagement et la transformation paysagères, les services, le secteur hippique… Mais de nombreux diplômés d’un CAPA enrichissent leur cursus en préparant ensuite un bac pro dans la spécialité de leur CAPA.

 

Un bac techno ou général

HD-442---dossier-coursLes établissements de l’enseignement agricole proposent un baccalauréat général et un baccalauréat technologique rénovés dans le cadre de la réforme du baccalauréat ; ces deux formations sont accessibles aux élèves ayant suivi une seconde générale ou technologique.

Le baccalauréat technologique série « sciences et technologies de l’agronomie et du vivant » (STAV) comprend des enseignements du tronc commun (français, histoire, langues vivantes…), et comporte 4 modules d’enseignements de spécialité concernant la gestion des ressources et de l’alimentation, les territoires et la technologie. La formation est complétée par 8 semaines de stages dont 6 sont prises sur la scolarité.

Quant au bac général, les lycées agricoles proposent les 3 enseignements de spécialité suivants en classe de 1re : Biologie-écologie, Mathématiques et Physique-chimie. L’enseignement de spécialité « Biologie-Écologie » propose des apprentissages liés à « la lutte contre le changement climatique, le maintien de la biodiversité ou la préservation des ressources naturelles ».

 

Poursuite d’études

Qu’il soit professionnel, général ou technologique, le bac en poche, les élèves ont toute possibilité de poursuivre leurs études dans le supérieur. Que ce soit en BTSA, brevet de technicien supérieur agricole, ou vers des formations plus longues : ingénieur, paysagiste, vétérinaire… (Il existe 17 écoles d’enseignement supérieur agricole). Pour les jeunes, les possibilités sont multiples de se construire un avenir « grandeur nature » !

 

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ZOOM

Chiffres-clés de l’enseignement agricole

  • A la rentrée 2022, on dénombrait quelque 156 000 élèves et étudiants scolarisés dans l’enseignement agricole, de la 4e au BTSA, Brevet de technicien supérieur agricole, répartis dans plus de 800 établissements, dont 217 publics. On comptait également pas moins de 57 000 apprentis, du niveau CAP au niveau master.
  • Les filles représentents 44% des effectifs au total.
  • Taux de réussite aux examens en 2022 : CAP agricole : 96 %, bac techno : 97 %, bac général : 97 % bac pro : 86 %, BTSA : 78 %.

 

16 baccalauréats professionnels

Les collégiens qui souhaitent obtenir un bac pro agricole passent d’abord par une seconde professionnelle – en 2022, 45 % des élèves de l’enseignement agricole sont en bac professionnel. L’enseignement agricole propose 6 classes de seconde, rattachées à des secteurs bien déterminés, à l’issue desquelles l’élève poursuit la spécialité de son bac pro en première puis en terminale : « Alimentation bio-industries et laboratoire », « Conseil-vente », « Nature-jardin-paysage-forêt », « Productions », « Services aux personnes et aux territoires », « Technicien en expérimentation animale ».

Par exemple, la 2nde professionnelle « productions » regroupe des compétences professionnelles communes aux 7 secteurs professionnels suivants : conduite d’élevages et de cultures ; élevage canin et félin ; aquaculture ; horticulture ; vigne et vin ; agroéquipement ; activités hippiques.

Voici la liste des 16 spécialités de bacs pros agricoles en 2023 : 

  • Agroéquipement
  • Aménagements paysagers
  • Conduite et gestion de l’entreprise agricole
  • Conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin et félin
  • Conduite et gestion de l’entreprise hippique
  • Conduite et gestion de l’entreprise vitivinicole
  • Conduite de productions aquacoles
  • Conduite de productions horticoles
  • Forêt
  • Gestion des milieux naturels et de la faune
  • Laboratoire Contrôle Qualité
  • Service aux personnes et animation dans les territoires
  • Technicien conseil vente en alimentation (produits alimentaires et boissons)
  • Technicien conseil vente en animalerie
  • Technicien conseil vente univers jardinerie
  • Technicien en expérimentation animale.

 

HD-442---site-internatUne organisation et un environnement spécifiques

Parce qu’ils sont souvent situés loin des centres urbains, la quasi-totalité des lycées agricoles proposent un internat et des structures adaptées aux besoins des élèves. Outil d’équité sociale et de réussite scolaire, l’internat offre de multiples avantages. Il propose aux jeunes un cadre structurant et mobilisateur, tout en permettant de développer leur autonomie et de les rendre plus solidaires.

Au sein du lycée agricole, les équipes éducatives apportent des aides diverses, collectives ou personnalisées durant les périodes d’internat après les cours. Ainsi, le soir, avant ou après le dîner, des temps sont réservés aux devoirs et aux révisions.

Autre spécificité notable des lycées agricoles, les initiatives et la citoyenneté y ont une place de choix, tout comme l’offre en matière d’activités sportives et culturelles, en lien direct avec les territoires où ils sont implantés.

 

Cours théoriques et pratiques professionnelles

Que ce soit en CAP ou en bac pro, les élèves suivent à la fois des enseignements théoriques, avec des matières générales (français, sciences, langues…) et professionnelles, des enseignements pratiques dans le domaine professionnel auquel ils se destinent, et effectuent également des stages en entreprise. Ces périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) permettent à l’élève de participer aux activités de l’entreprise, en cohérence avec les capacités attestées par le diplôme. Elles facilitent la liaison entre les savoirs et les savoir-faire. Ces périodes font partie intégrante de la formation pour l’obtention du diplôme (bac pro et CAP). En bac pro, cette formation en milieu professionnel comprend entre 16 et 22 semaines de stage réparties sur les 3 années du cursus.

 

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TEMOIGNAGE

Leïla, 17 ans, en classe de première Bac Pro « Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique »

« Depuis mes 10 ans, où j’ai monté pour la première fois pendant les vacances, j’ai toujours été passionnée par le cheval. Et c’était pour moi une évidence de suivre des études dans ce domaine. C’est pourquoi après ma 3e, je me suis dirigée vers un bac « Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique ». 

Au début c’était un peu compliqué car j’ai dû partir en internat, il n’y avait pas de lycée agricole à proximité. Mais l’adaptation s’est faite très vite, on est vraiment bien encadrés et puis, ce qui nous rassemble, c’est que nous avons la même passion, l’amour du cheval, et ça nous soude. Il y a vraiment une super ambiance entre nous, je suis dans mon élément, et avec les enseignants, surtout lors des cours pratiques, on a des relations très enrichissantes, ils sont à notre écoute et nous font vraiment confiance ! »

 

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POUR EN SAVOIR PLUS

Outre les sources classiques d’information sur les formations et les métiers, notamment celles apportées par l’Onisep (Onisep.fr) et par les spécialistes de l’orientation que sont les Psy-EN, qui officient au sein des établissements scolaires et des CIO (centres d’information et d’orientation – annuaire complet ICI), il existe des sites internet qui permettent d’avoir une approche à la fois large et pour se renseigner utilement sur les formations et les métiers « de la nature et du vivant ». A commencer par plusieurs sources « institutionnelles » :

agriculture.gouv.fr. Le site ministériel propose des informations complètes sur les filières.

chlorofil.fr. Informations officielles sur les diplômes, et notamment le CAP agricole.

educagri.fr : le site d’information et de promotion des établissements publics d’enseignement agricole. Le site propose un annuaire des formations et des établissements agricoles publics.

 

« L’aventure du vivant »

Autre source d’information à privilégier : les JPO ! Le plus souvent au printemps, les établissements organisent des journées portes ouvertes (JPO) pour présenter les formations qu’ils proposent et les lieux d’enseignement – et de vie ! – dans lesquels sont reçus les élèves.

Enfin, l’enseignement agricole mène chaque année des campagnes de communication avec le dispositif « L’aventure du vivant ». Une campagne qui se déroule à la fois sur les réseaux sociaux et sur le terrain, en partenariat avec les associations et organisations professionnelles des différents secteurs concernés, pour informer et valoriser les formations de l’enseignement agricole et leurs débouchés.

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