DOSSIER

Jeunesse en souffrance

HD-422---ouv-dossierStress, anxiété, solitude, sommeil perturbé, peur de l’échec, troubles alimentaires, agressivité, phobie scolaire… Les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la santé physique et mentale des enfants, petits et grands, peuvent être aussi nombreuses et variées qu’inégalement vécues ; certains jeunes feront preuve d’une grande capacité d’adaptation face aux chamboulements créés par cette crise, que ce soit dans leur vie scolaire comme dans leur vie familiale, quand d’autres, parfois fragilisés par un contexte de vie plus précaire, un environnement familial plus compliqué, ou une personnalité plus instable, pourront basculer dans un état de déprime, voire de dépression.

L’Ecole, comme les pouvoirs publics, ont commencé à prendre la mesure de la situation de cette jeunesse en souffrance. Dépistage, écoute et accompagnement sont mis en œuvre.

Les parents, en première ligne, ont toute leur place à prendre pour aider leurs enfants à traverser cette période éprouvante pour leur santé psychologique. Notre grand témoin, la pédopsychiatre Laelia Benoit, apporte ici son éclairage et ses précieux conseils.

 

«Julia semble moins enjouée depuis janvier. Elle reste plus souvent dans sa chambre, et refuse même parfois de faire des jeux de société avec nous et son jeune frère, ce qui n’était pas le cas avant, au contraire ! » Comme beaucoup de parents, Marie, la maman de Julia, âgée de 12 ans, s’interroge sur les changements de comportement de sa fille. Les périodes de confinement, sans voir les copains ? Les vacances à la maison, sans pouvoir aller comme d’habitude chez papy-mamie ? Ses nouvelles difficultés en sciences, et surtout en maths, qui la minent ? Comment interpréter ce qui ressemble à un coup de mou, une petite déprime ? Une question qui inquiète un nombre grandissant de parents pour leurs enfants alors que se prolonge, mois après mois, une crise sanitaire qui nourrit l’anxiété, crée une lassitude mentale, accentue les fragilités psychologiques, etc.

HD-422---dossier-1Bien entendu, les enfants ne sont pas tous égaux face à cette situation inédite (lire plus loin l’interview de la pédopsychiatre Laelia Benoit à ce sujet) ; pour autant, le constat est là, les conséquences de cette crise sanitaire sont bien réelles pour un nombre élevé d’enfants – mais aussi d’adultes : « Environ un tiers de la population française exprime les symptômes d’un état dépressif ou anxieux » alertait ainsi début avril Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France.

 

Prise de conscience

Avertis depuis plusieurs mois par les pédiatres, les politiques et l’institution scolaire ont aussi pris la mesure de la situation dans laquelle se trouve plongée une partie de la jeunesse. Maintenir au maximum les écoles ouvertes, pour maintenir un lien social pour les élèves ? « Nous avons la conviction que les dégâts causés par la fermeture prolongée des écoles sont tout simplement catastrophiques et peuvent entraîner des dommages de long terme en termes éducatifs, mais aussi psychologiques, qui doivent nous préoccuper tout autant que ceux directement liés à la pandémie », expliquait Jean Castex il y a quelques jours.

420-guide-stressDe son côté, l’Ecole a mis en place un dispositif pour « l’amélioration du repérage, de l’orientation et de la prise en charge des élèves en situation de stress, de détresse psychologique ou en danger », en associant l’ensemble de ses personnels. Le ministère de l’Education nationale a également diffusé une fiche d’information destinée aux parents pour les aider, eux aussi, à repérer les symptômes de stress ou de détresse psychologique chez leur enfant.

 

Prévention, détection, action

Car reste une difficulté de taille pour les parents : comment juger avec pertinence de l’état de santé psychologique de ses enfants ? Une crise inédite doit-elle inquiéter ? Un repli sur soi soudain ? Un manque d’appétit régulier ? Comment vraiment distinguer ce qui peut tenir d’un caprice, d’une petit crise d’ado sans conséquence à un réel état de déprime voire de dépression ? Au final, quand vraiment s’inquiéter, envisager de consulter un spécialiste, se faire accompagner ? Dans tous les cas, il est primordial d’entretenir le dialogue, la communication avec son enfant. Parler aussi à son entourage, familial, amical ou professionnel, peut aussi rassurer… mais aussi alerter ! Dans ces cas-là, un rendez-vous avec son médecin généraliste permettra de faire un premier point de la situation ; une évaluation qui amènera peut-être à une prise en charge plus ciblée, notamment vers un pédopsychiatre. Un forfait de 10 séances gratuites pour tous les jeunes, de 3 à 17 ans est prévu… prochainement (lire en encadré).

 

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ZOOM

Mise en place (prochainement) d’un « forfait psy » pour les enfants et les adolescents déprimés

Le 14 avril, lors d’un déplacement dans le service pédopsychiatrie du CHU de Reims, le président de la République a annoncé la mise en place d’un « forfait psy » pour les enfants et adolescents déprimés par les effets de la pandémie de Covid-19 – une demande formulée par la Peep. Emmanuel Macron l’a reconnu : « On voit monter (…) une anxiété et des angoisses chez les plus jeunes qui se sont traduites dans les chiffres » ; et le chef de l’Etat d’indiquer que l’on avait constaté « une hausse de 40 % des urgences pédiatriques ».

En pratique, ce forfait psy doit s’apparenter à 10 séances gratuites chez un psychologue pour les enfants entre 3 et 17 ans. Des consultations gratuites, prescrites par un médecin, sous réserve de s’adresser à des professionnels par le biais d’une plateforme (sur le même schéma que le forfait psy pour les étudiants – lire plus loin). Seul hic, malgré l’annonce présidentielle, le dispositif n’est pas encore mis en œuvre… Le ministère des Solidarités et de la Santé, en charge de son déploiement, prévoit le lancement de ce « forfait psy » d’ici fin mai.

 

HD-422---dossier-supLe chèque psy pour les étudiants

Annoncé en mars pour répondre à la détresse psychologique des étudiants, le dispositif « chèque psy » a pris forme. Concrètement, il s’agit d’une plateforme nationale d’accompagnement psychologique (santepsy.etudiant.gouv.fr) par laquelle les étudiants doivent passer. Pour pouvoir bénéficier de ce suivi psychologique gratuit (un forfait de trois séances prises en charge, une fois renouvelable), le jeune doit d’abord prendre rendez-vous chez un médecin généraliste ou un service de santé universitaire, qui lui délivrera une prescription.

Universités, écoles publiques et privées, BTS… Tous les étudiants du supérieur peuvent bénéficier de ce service. Fin avril, on dénombrait quelque 1417 psychologues partenaires de ce dispositif d’accompagnement.

 

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laelia-422GRAND TEMOIN

Laelia Benoit, pédopsychiatre et chercheuse à l’Inserm, Institut national de la santé et de la recherche médicale

« Il y a des déprimes à l’adolescence, des déprimes qui auraient existé aussi sans la Covid… »

Depuis plus d’un an maintenant, à l’école comme à la maison, la vie des enfants est chamboulée par la crise sanitaire créée par la covid-19. Certains le vivent sans trop de mal, d’autres semblent plus touchés…

Cela dépend de l’âge de l’enfant et surtout des conditions dans lesquelles il vit : le climat familial, la taille du logement, le fait d’être plutôt à la campagne ou dans un petit appartement, des moyens des parents, si les parents travaillent à la maison ou pas, s’ils ont perdu leur emploi, etc. Et évidemment, la crise creuse les inégalités. Ainsi, plus le couple parental fonctionne bien, plus la fratrie va bien, dans un grand logement où chacun a son espace, avec les deux parents qui ont leur emploi et qui communiquent facilement, mieux ça se passe. A l’extrême inverse, pour des familles qui vivent dans un contexte de précarité, ou pour les familles monoparentales, le confinement a tendu les relations, l’isolement et la détresse. On a d’ailleurs constaté une augmentation des violences et des maltraitances dans les familles qui maintenaient un équilibre fragile jusque-là, et où l’école permettait aux enfants de voir autre chose, et aux parents de souffler aussi.

 

Concernant l’âge, quels sont les différents impacts ?

A la maternelle, après le premier confinement, certains acquis avaient été perdus, comme le fait de quitter les parents le matin sans pleurer, de pouvoir se détacher d’eux et d’aller rejoindre facilement l’enseignant.

A l’école primaire, lors du premier confinement, les parents essayaient de compenser le fait que l’école soit moins présente. Une étude de l’Inserm a d’ailleurs montré que les parents de familles les plus modestes faisaient très attention à aider davantage leurs enfants ; c’est un résultat auquel on ne s’attendait pas.

 

Comment l’expliquez-vous ?

Ces parents, sentant que leurs enfants risquaient de décrocher, se sont beaucoup investis pour les aider dans leurs devoirs ; et même parfois un peu trop, créant des tensions autour de « il faut réussir à faire l’exercice », alors que le parent ne sait pas comment résoudre l’exercice non plus… Il essaie d’aider sans être forcément bien outillé.

 

Pour en revenir à la santé physique et mentale des enfants, comment cette crise les a-t-elle affectés ?

Pour les plus petits, on a observé des troubles du sommeil, des enfants plus agités, turbulents, qui tenaient moins en place, et qui arrivaient moins à se concentrer en classe quand l’école a repris. Ce qui a beaucoup pesé pour les enfants, c’est aussi la diminution des activités sportives. Les enfants ont besoin de se défouler !

 

Et pour les plus grands ?

A partir de 11 ans, on a constaté une augmentation des troubles alimentaires, notamment de l’anorexie. Souvent ces cas d’anorexie mentale surviennent quand on est en huis clos, et que l’ado a envie de s’échapper d’une manière ou d’une autre. Contrôler son alimentation, c’est une façon d’imposer sa liberté, quitte à se mettre en danger. C’est une manière de dire « c’est moi qui décide quelque chose dans la famille, ce ne sont pas que mes parents ».

 

Y a-t-il d’autres signes chez les ados ?

Chez les ados, la dépression peut être difficile à repérer. Il y a certains ados qui vont dire « oui, je suis déprimé, je suis triste », mais ce n’est pas toujours le cas. D’autres vont se replier sur eux-mêmes, refuser de discuter, se renfermer, etc. Et d’autres encore vont être en colère, irritables, s’énerver pour un rien, claquer les portes… La colère masque la dépression et c’est difficile à comprendre pour les parents.  Ils peuvent avoir l’impression que c’est de la rébellion, de l’insolence, et donc ils ont tendance à réagir sur un mode autoritaire en rappelant les règles. Alors que souvent, un ado qui est irritable – alors que ça ne lui ressemble pas – c’est parce qu’il est déprimé.

Un autre signe d’alerte à surveiller ce sont les consommations toxiques. Les ados déprimés essaient en quelque sorte de s’automédiquer, ils peuvent avoir envie de « planer un peu » pour oublier leur mal-être. Fumer des cigarettes, du cannabis, ou boire de l’alcool peut être une manière de masquer la dépression.

 

Pas mal d’ados, collégiens et lycéens, semblent vraiment déprimés… C’est une impression ou la crise sanitaire accentue-t-elle vraiment cet état de déprime ?

C’est un fait certain, il y a une augmentation de la dépression et des idées suicidaires chez les plus âgés, au niveau du lycée, et chez les étudiants, surtout en première année, car ils sont à un moment où ils doivent être autonomes pour travailler et ils se sentent très seuls et lâchés.

Pour autant, la Covid n’est pas responsable de tout ; souvent, ce sont d’autres choses. En seconde, en première, il peut y avoir des ados déprimés, c’est fréquent. Le lycée est vraiment une période difficile parce qu’il y a des enjeux en termes de travail personnel, de questions sur l’avenir, d’orientation, mais aussi de découvertes amicales et amoureuses, etc.  Il y a des déprimes à ce moment-là, des déprimes qui auraient existé aussi sans la Covid…

En tant qu’adulte, on a tendance à penser que c’est la Covid qui les déprime, alors qu’en fait, c’est peut-être autre chose. Ça peut être à cause de matières qui sont plus difficiles que ce à quoi ils s’attendaient, ça peut être des inquiétudes par rapport à leur corps, des enjeux relationnels. Il y a plein de raisons possibles.

 

Quels conseils donneriez-vous aux parents ; doivent-ils se faire accompagner ?

Il faut que les parents se fassent confiance. Même si les ados se transforment, et que parfois on est surpris de leur transformation, les parents connaissent leurs enfants. S’ils sont inquiets, s’ils ont l’impression que quelque chose ne va pas très bien, ils peuvent aller, par exemple, consulter à la Maison des adolescents. Il en existe au moins une dans chaque département, et ce sont des lieux où ils pourront débrouiller les pistes, poser des questions, être informés. C’est important d’accompagner son enfant. Il ne suffit pas de lui dire « Ecoute, tu vas pas bien, tu n’as qu’à aller à la Maison des adolescents », ça ne marche pas du tout ; les ados ont le sentiment qu’on se débarrasse de leurs problèmes. Y aller avec eux, ça marche très bien.

 

Et prendre directement rendez-vous avec un pédopsychiatre ou un psychologue ?

C’est aussi une solution, bien sûr, mais obtenir un rendez-vous, ça peut être long. En libéral, cela va souvent être rapide, mais cela a un coût. Dans le public, la liste d’attente peut être longue. Et parfois, les parents ne savent pas vraiment s’ils doivent aller voir un psy ou pas, si c’est important ou pas, et l’intérêt de la Maison des adolescents, c’est que c’est un premier « débrouillage ».

 

Dans la situation actuelle, pleine d’incertitudes sur l’avenir, quelle attitude les parents peuvent-ils avoir pour rassurer leurs enfants ?

Les adultes sont inquiets et les jeunes le perçoivent. En France, la pandémie inquiète beaucoup, alors qu’en comparaison avec d’autres pays, il existe une relative sécurité, notamment grâce au chômage partiel. Les adultes ont un rôle à jouer en tant que modèle pour rappeler aux ados que l’on peut « dépasser les situations difficiles », que « c’est un mauvais moment à passer », etc.

Je crois également que ce qui aide les ados, c’est d’avoir des valeurs familiales et une histoire. C’est le moment de se rappeler ce qu’ont fait nos ancêtres, il y a deux ou trois générations. C’étaient des vies différentes, souvent beaucoup plus rudes, où les gens sacrifiaient énormément de choses, tout simplement parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement. Avant les premiers vaccins, il n’était pas rare que des épidémies déciment les familles. Je pense que connaître les conditions de vie des générations qui nous ont précédés peut donner beaucoup de force, et aider à avoir le sens des priorités. Bien entendu, il ne faut pas le faire de manière culpabilisante, du type « ta grand-mère labourait les champs tous les jours » !, mais plutôt sous la forme « on a des racines », « les gens qui étaient là avant nous ont travaillé dur pour mieux nous protéger ». Ce sont des choses qui encouragent les plus jeunes à tenir bon.

Les priorités d’hier n’étaient pas celles d’aujourd’hui. En 2021, les ados ont de gros chantiers devant eux, comme la crise climatique. Mais regarder vers le passé, c’est une manière de se rendre compte que « s’ils y sont arrivés avant nous, nous aussi on peut y arriver ». Parler des générations qui nous ont précédés est très rassurant mais, étonnamment, les adultes le font assez peu. Ils n’ont pas l’habitude de parler de cela avec leurs ados ou leurs enfants, alors que les jeunes écoutent souvent ces histoires avec curiosité, car elles les aident à se situer sur des échelles temporelles plus longues que leur propre vie. Cela les aide à s’inscrire dans une lignée, dans une filiation et de voir qu’il existe plein de façons dont leurs ancêtres se sont sortis de situations difficiles, même si le contexte n’était pas le même qu’aujourd’hui. Tout cela apporte de la créativité, et de la confiance dans le fait que l’on peut y arriver !

 

 

HD-422---dossier-phobie-scoA propos de la phobie scolaire…

Vous avez beaucoup étudié sur la phobie scolaire ;  le port du masque et la distanciation sociale… Tout cela peut-il contribuer à développer chez certains enfants une nouvelle sorte de phobie scolaire ?

Je sais, pour être en contact avec l’association Phobie scolaire, qu’il y a plus de demandes d’inscription cette année. Pour autant, je ne suis pas sûre qu’il y ait plus de cas, car on ne sait pas si ces enfants ont été vraiment diagnostiqués, évalués.

En tout cas, il y a plus de familles qui se reconnaissent dans la question de la phobie scolaire. Et c’est un peu normal. Mais on ne sait pas si ce sont de vraies phobies scolaires. En effet, probablement pour une grande partie d’entre eux, si les choses revenaient à la normalité, les enfants iraient mieux et ce serait réglé en quelques jours, voire quelques semaines.

Si augmentation il y a, je ne pense pas que ce soit à cause du masque ou des mesures barrières. Le port du masque inquiétait beaucoup et, du coup, cela a été étudié de près. Toutes les observations d’enfants qu’on a eues montrent qu’ils réussissent quand même assez bien à s’adapter ; à part les tout-petits, avant cinq ans, qui ne comprennent pas comment ça se porte, à quoi ça sert…

 

Et les changements incessants depuis un an, entre confinement et école à distance, retour à l’école, etc.

Effectivement, ce qui peut jouer, c’est l’irrégularité du rythme, les changements permanents. On sait que pour les enfants qui ont une susceptibilité, une tendance à la phobie scolaire, les pires périodes sont celles des retours de vacances ; à chaque rentrée, c’est plus dur parce qu’ils doivent se remettre en route. On sait que les lundis matin, c’est plus dur pour eux, parce qu’ils ont eu le week-end et ils doivent reprendre le rythme. Ce côté haché, où on est confiné pendant 4 semaines, on revient en classe pendant 4 semaines, puis en virtuel, puis en hybride… Tout cela peut perturber. Une grosse partie de la difficulté de la phobie scolaire, ce sont vraiment ces questions d’adaptation ; ces jeunes ont besoin que les choses soient régulières, prévisibles, qu’ils soient prévenus, qu’ils aient le temps de se mettre en route. Ils ont besoin de cette sécurité, de cette prévisibilité de savoir ce qui va se passer.

 

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Bio express 

Laelia Benoit est une pédopsychiatre franco-brésilienne, chercheuse associée au Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations de l’Inserm, à Paris.

Après des études de médecine, de psychologie et de sociologie (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), Laelia Benoit a mené des recherches de santé publique sur le refus scolaire anxieux (phobie scolaire), les inégalités sociales de santé (migration, précarité), et l’accès aux soins pour les enfants et adolescents concernés par un autisme ou par un risque de psychose.

Depuis janvier 2021, elle étudie l’impact du changement climatique sur le bien-être et la santé mentale des enfants et des adolescents au Yale Child Study Center (Yale Medical School, Yale University) aux USA.

422---livre-phoLaelia Benoit est co-auteure de « Phobie scolaire, retrouver le plaisir d’apprendre » (2020).

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Réponse - “Jeunesse en souffrance”

  1. Le 20 mai 2021 à 16 h 00 min Figenwald Gisèle a écrit #

    Etant depuis de longues années intéressée voire préoccupée par le bien être des jeunes j’ai lu ce qui précède avec beaucoup d’intérêt .
    En tant que CPE ( aujourd’hui à la retraite ) en collège et lycée avec en plus et pour cette raison, une formation de psychanalyse (secteur dans lequel j’exerce toujours )j’ai pu, jour après jour me tenir auprès de ce public qui souvent est négligé dans son être /bien-être psychologique. Il s’agit avant tout de travailler, avoir des résultats, avancer, ne pas échouer et j’en passe.
    Le jeune lorsque l’on prend le temps de l’écouter, de l’entendre, a des choses à dire, à exprimer. Il ne suffit pas de lui dire,  » si tu veux, tu peux », il faut aussi regarder ses conditions de vie, familiale, amicale, ce qu’il aime, ce qui le tracasse et aussi ce qui le rend heureux.
    Dans ce sens il m’est apparu très vite qu’en tant que CPE, j’avais envie d’en savoir plus, d’être plus encore à l’écoute, et j’ai fait un parcours pour être psychanalyste. Bien m’en a pris, car ce fut là une plus grande expérience, un plus professionnel, et une bien meilleure approche du jeune.
    Phobie scolaire, harcèlement, moqueries à l’égard des copains qui travaillent et réussissent, problèmes de deal dans le quartier, exiguïté du logement où il est difficile de faire ses devoirs.
    Tout cela je l’ai entendu, à l’écoute du jeune, seul, voire en compagnie de sa famille.
    Merci donc d’aborder ce sujet qui me paraît primordial

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