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Cap vers l’animation avec le Bafa !

HD-396---bafa-FSCFOrganiser une veillée autour des contes comme un grand jeu en forêt ou un simple chat-ballon, assurer la sécurité d’adolescents lors d’un déplacement à l’étranger, travailler en équipe jusqu’au « 5e repas »… Les missions d’un animateur sont aussi variées et passionnantes que les enfants qu’il encadre ! Pour avoir la chance de vivre cette aventure humaine de l’animation, le précieux sésame reste le Bafa, formation qui signe un premier pas vers la responsabilité et l’autonomie !

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«Les jolies colonies de vacances, merci maman merci papa… » Si Pierre Perret aurait dû changer aujourd’hui le terme « colonies », pour l’appellation officielle « accueils collectifs de mineurs » (ACM), l’animation reste toujours une expérience humaine aussi formatrice ! « L’intérêt de ce métier, c’est la découverte des autres, de contextes variés, avec différents publics et différents lieux pour l’apprentissage du travail en équipe, la progression dans le « vivre ensemble » ! » témoigne Cécile Bertrand, qui, après plusieurs années d’animation, forme à son tour des jeunes dans le cadre des stages Bafa de la FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France). Pour elle, l’animateur qui participe ainsi à l’éducation des enfants et adolescents sur leurs temps de loisirs, transmet des valeurs auprès de la jeunesse. « Un engagement citoyen », dont chaque animateur ressort grandi…

 

Autonomie et responsabilité

« L’animation est une situation où en étant très jeune, on travaille avec une grande autonomie, ce qui permet de prendre des initiatives, d’apprendre à se débrouiller… S’occuper des enfants des autres, c’est une grande responsabilité », ajoute Cécile Bertrand qui rappelle combien la formation du Bafa met toujours l’accent sur la sécurité, la législation et les règles de vie et d’hygiène adaptées aux enfants. « C’est la dernière occasion de prendre conscience de ce que notre société attend d’un adulte avant de basculer de l’autre côté », fait écho Marc Guidoni de l’Afocal (lire en encadré ci-dessous), pour qui ce métier permet de développer nombre de qualités et de compétences. Travail en équipe, encadrement, pédagogie, qualités relationnelles, prise de parole en public… Autant d’atouts qui font la différence sur le CV ensuite. « Emilie, qui a été formée chez nous, vient de décrocher son Master de marketing en alternance, parce qu’elle avait su convaincre l’entreprise grâce à son Bafa ! », témoigne-t-il.

Force est de constater qu’avant de devenir un bon animateur, il faut faire ses preuves… devant son premier public – les enfants ! – avec qui il reste difficile de tricher ou de jouer la demi-mesure ! « L’animation, c’est une aventure permanente, témoigne Baptiste, animateur. Rien n’est gagné d’avance : il faut être créatif, avoir envie de bosser en équipe et se tenir prêt à être secoué ! ». Car l’animateur doit faire preuve de créativité et d’une imagination sans borne pour proposer des animations à la fois ludiques et adaptées à son public. Il doit sans cesse renouveler ses propositions pour ne pas lasser. Il n’organisera pas le même type d’activité pour des enfants que des adolescents : le sens du contact et de la pédagogie est un critère indispensable pour exercer ce métier !

 

HD-396---bafa-2Le Bafa, un parcours à étapes

Accessible à partir de 17 ans révolus au premier jour de la session de formation, le Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (Bafa) est un brevet délivré par l’Etat qui permet d’encadrer, à titre non-professionnel et de façon occasionnelle, des enfants et adolescents en Accueils Collectifs de Mineurs (ACM). Avant d’obtenir ce diplôme, le candidat suit une formation en 3 étapes, dont la durée totale ne peut excéder 30 mois sous peine de perdre le bénéfice des éléments déjà acquis. Première étape, la session de formation générale permet d’acquérir les notions de bases : « C’est un cadre d’éducation populaire : lors de ces sessions, chacun apprend de tout le monde, il y a beaucoup de mises en situations pratiques, les futurs animateurs doivent organiser auprès des autres veillées, jeux… » explique Cécile Bertrand. « Avant d’être un GO d’activités il faut apprendre à gérer un groupe, interroger les enfants… A l’Afocal nous mettons l’accent sur la relation éducative dans la formation », souligne Marc Guidoni.

Lors du stage pratique, 2e étape, les situations deviennent concrètes en se forgeant une première expérience auprès d’enfants de tous âges. Ce stage, d’une durée minimum de 14 jours, se déroule obligatoirement en France, en séjour de vacances, en accueil de loisirs ou en accueil de scoutisme régulièrement déclaré. Ultime étape, la session d’approfondissement ou de qualification permet de se spécialiser : voile, canoë-kayak… « Surveillant de baignade, c’est la bi-qualification toujours aussi demandée ! », assure Marc Guidoni de l’Afocal.

Si le Bafa représente un coût non négligeable, le jeune peut percevoir une rémunération dès son stage pratique. « Il faut penser aux aides de la CAF, du conseil départemental, des mairies notamment dans le cadre des bourses au BAFA citoyen, du conseil régional comme des comités d’entreprise », conseille Cécile Bertrand. « S’il ne faut pas y rechercher une grande valeur en euros, le Bafa, c’est aussi l’occasion de découvertes et de voyages dans le monde entier ! », complète Marc Guidoni. Alors, ces jolies colonies de vacances, « tous les ans, on voudrait que ça recommence ? ».

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ZOOM

Comment décrocher son Bafa ?

Pour obtenir le Bafa, il faut suivre 2 sessions de formation théorique et 1 stage pratique. A l’issue des 3 sessions, un jury se réunit et étudie le dossier (sans présence du stagiaire) et déclare le candidat admis, ajourné (et demande de refaire un ou plusieurs stages jugés insuffisants), ou refusé. Les titulaires de la qualification Surveillance des Baignades doivent renouveler tous les 5 ans leurs prérogatives pour encadrer l’activité.

Inscriptions sur : www.jeunes.gouv.fr/bafa-bafd.

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itw-396---bafaMarcGuidoniAFINTERVIEW

Partenaire de la Peep, l’association Afocal, qui fête ses 40 ans, forme chaque année 10 000 jeunes via 450 stages dans dix régions métropolitaines et Outre Mer en Polynésie française, Guyane et Nouvelle Calédonie. Interview de Marc Guidoni, secrétaire général de l’association.

 

Que représente la formation Bafa pour l’Afocal ?

Pour l’Afocal, éduquer, c’est poser sur les enfants un regard qui grandit. Nos fondateurs ont placé dans cette formation deux ambitions : permettre à de grands enfants de prendre conscience de ce que notre société attend d’un adulte avant d’y basculer. C’est la dernière occasion d’initiation à la vie adulte en termes de responsabilité qui ne soit pas aussi brutale que le permis ou le bac ! Et ces vacances collectives sont des occasions de donner du sens à l’expression « vivre ensemble ». Dans un monde où tout le monde aspire à devenir quelqu’un de célèbre, l’Afocal propose un défi audacieux : que les jeunes ne deviennent pas quelqu’un, mais une personne.

 

Qu’apporte le Bafa aux jeunes ?

Au-delà des fonctions d’animateur, le Bafa est le moteur d’une prise de recul sur soi, d’une confiance, du renforcement de l’estime de soi, autant de qualités et de valeurs auxquelles les familles sont attentives. Nous sommes le seul organisme à affirmer dans notre projet que le premier lieu d’éducation reste la famille. Plus encore qu’animer des vacances d’enfants et adolescents, le Bafa permet d’apprendre à parler en public, à se comporter dans et devant un groupe de manière active, à prendre des initiatives, prendre un peu le pouvoir sur sa vie ! C’est un lieu rare de découverte, différent de ce que les jeunes vivent aujourd’hui. Face au développement des réseaux sociaux en ligne, c’est un premier réseau réel qui se crée. La force des amitiés qui naissent dans les sessions Bafa est extraordinaire ! Le Bafa, c’est une vraie valeur ajoutée en terme d’expérience de vie collective, de prise de responsabilité, de travail en équipe et d’encadrement, qui leur sert longtemps au cours de leur vie étudiante puis professionnelle !

 

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