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Maladie et scolarité : les solutions !

HD-394---maladie-scolaComment poursuivre sa scolarité quand un enfant tombe malade ? Quelles sont les solutions possibles, notamment en fonction de la durée de l’absence ?

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La scolarisation d’un enfant malade n’est pas toujours facile à assurer, même si l’Éducation nationale prévoit des solutions : 11 000 élèves sont en effet scolarisés chaque année dans les établissements hospitaliers et sanitaires, suivis par 800 enseignants spécialisés. En parallèle, un service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD) existe dans les départements depuis 1998.

Tous les élèves, y compris ceux des classes post-bac au lycée, dont la scolarité est interrompue plus de deux semaines pour des raisons médicales, sont éligibles à ce service gratuit. Les enseignants volontaires mobilisés sont en priorité ceux qui exercent dans l’école ou l’établissement où l’élève est inscrit. Pour que l’élève bénéficie de ce service, le chef d’établissement ou la famille saisit directement l’Inspection académique.

 

Des associations spécialisées

Si la rupture de la scolarité se prolonge, l’élève peut suivre les cours du centre national d’enseignement à distance (CNED). « Cela exige de l’organisation et de la rigueur, témoigne Clothilde, qui a soutenu sa fille de 16 ans après trois mois d’hospitalisation dans la région lyonnaise consécutifs à un accident de deux-roues. C’est difficile pour un enfant de se mettre seul à une table de travail. Il faut le soutenir, a fortiori dans une période de convalescence où il n’a pas toujours envie de fournir des efforts. Avec ma fille, nous avions convenu ensemble d’une plage horaire quotidienne qu’elle devait réserver à son travail. »

Enfin, des associations appartenant à la fédération pour l’enseignement des malades à domicile et à l’hôpital (FEMDH) appuient les dispositifs de l’Education nationale. L’école à l’hôpital en est un bon exemple (lire témoignage ci-contre). Notons que cette fédération compte pas moins de 65 antennes locales, réparties sur le territoire (renseignements sur femdh.fr et au 01 45 40 67 54).

D’autres associations, comme par exemple L’enfant@l’hôpital, offrent en complément des apprentissages originaux. « Nous mettons à la disposition des enfants un logiciel, Kolibri, grâce auquel ils suivent nos explorateurs et nos savants sur le terrain, explique Anne Dunoyer de Segonzac, fondatrice et déléguée générale de l’association. Parmi ces cyber-reporters, qui rencontrent chaque enfant au préalable, nous comptons par exemple en ce moment une apicultrice sur les toits de Paris, une décoratrice d’opéra ou encore un créateur de jeux vidéo. Nous nous occupons tout particulièrement d’enfants en situation d’isolement, notamment en psychiatrie. ».

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ZOOM

Valérie Dugast, adjointe de direction de l’association L’école à l’hôpital.

« Il est important de noter que nous prenons en charge les enfants à la demande des équipes médicales et hospitalières. Nous proposons des cours individuels adaptés au projet et au niveau de chaque enfant. Nous faisons vraiment du sur-mesure. Nous avons suivi 4 396 jeunes lors de l’année scolaire 2015-2016. 21 598 cours ont été dispensés par nos 466 enseignants bénévoles, dans une quarantaine d’hôpitaux à Paris et en Ile-de-France. Il faut rappeler aussi que nous sommes partenaires de l’Education nationale et que nous travaillons main dans la main avec elle. Nous sommes bien sûr en permanence à la recherche d’enseignants susceptibles d’aider les enfants quelques heures par semaine et nous sommes aussi ouverts aux dons. »

 

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