EDUCATION

Métier : esthéticienne

HD-386-esthetiqueProfessionnelle de la beauté, l’esthéticienne doit aujourd’hui faire preuve d’une grande polyvalence. Ce métier attire un nombre grandissant de jeunes, à juste raison tant les débouchés sont nombreux.

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Depuis l’Antiquité, les femmes se sont toujours souciées de leur aspect physique. Aujourd’hui, la recherche du bien-être, conjuguée à la « dictature » de l’apparence ont un effet certain sur le développement du commerce de la beauté. Que ce soit dans un institut de beauté, dans une parfurmerie, un salon de coiffure, un centre de remise en forme… l’esthéticienne peut exercer dans différents lieux, avec des activités très diverses. Si les soins du visage (gommage, masque…) et l’épilation demeurent à la base de son métier, l’esthéticienne est également qualifiée pour prendre soin des pieds et des mains. Sans oublier le maquillage, une pratique pour laquelle elle reçoit un enseignement spécifique pendant sa formation. Elle… ou lui ! Car si maintenant les hommes n’hésitent pas à pousser les portes des instituts de beauté, il en est de même pour « ce métier qui n’est pas réservé qu’aux femmes. Chaque année, on voit un nombre croissant d’hommes accéder au métier », fait remarquer Michèle Lamoureux, co-présidente de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (lire son interview en encadré).

 

Formations

Dès la fin de la 3e, les jeunes qui souhaitent s’orienter vers les métiers de l’esthétique ont le choix entre deux parcours dans la voie professionnelle : le CAP esthétique-cosmétique-parfumerie (formation en deux ans) ou le bac pro (intitulé identique), formation diplômante en trois ans. Pour une meilleure insertion sur le marché du travail – et une évolution facilitée dans la future carrière professionnelle –, le brevet professionnel (BP) est fortement recommandé par les professionnels du secteur. Pour accéder à des postes d’encadrement (diriger par exemple un institut de beauté), le BTS Métiers de l’esthétique-cosmétique-parfumerie, option management, est la voie à privilégier ; une formation de deux ans accessible aux titulaires d’un bac pro du même secteur ou de certains bacs technologiques, STMG notamment.

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Un métier exigeant

Politesse, patience, discrétion, tact… l’esthéticienne doit posséder de nombreuses qualités morales… mais aussi physiques, car l’exercice du métier exige souvent la station debout. Comme le confirme Nadège, en poste depuis trois ans dans un centre de thalassotérapie en Bretagne: « Le relationnel que l’on a avec les clients nous permet d’oublier la fatigue, mais je vous assure qu’il faut être en bonne condition physique. Et comme j’utilise aussi beaucoup les mains, qui doivent être fermes et douces à la fois, cela demande un bonne dose de concentration. » Un métier exigeant donc, qui demande, outre des qualités morales et physiques, un sens de la communication aiguisé, le dialogue et l’écoute étant indispensables pour établir un climat de confiance et de détente avec la clientèle.

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INTERVIEW

Michèle Lamoureux, co-présidente de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (Cnaib)

Qu’en est-il actuellement du marché de l’emploi pour les esthéticiennes ?

Malgré un contexte économique difficile, la situation est correcte : les indicateurs de conjoncture relatifs au secteur d’activité de l’esthétique, issus des indices de chiffre d’affaires de l’insee, montrent une hausse en début d’année (stabilité sur le premier trimestre).

 

Est-il difficile de trouver un premier emploi dans ce secteur après une formation diplômante (CAP ou bac pro) ?

Le CAP est un marchepied pour préparer un BP (brevet professionnel) ou un bac professionnel ou encore un CQP (certificat de qualification professionnelle). Les professionnels préfèrent employer des BP mieux formés en pratique. Quant aux titulaires de bac pro, ils continuent en général leurs études soit vers un CQP soit vers un BTS.

 

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